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Sénégal : Sos, cherche numéro 9

Une semaine après la fin de la Coupe du monde, l’heure est au bilan au Sénégal avec la réunion d’évaluation du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Plusieurs points ont été abordés dont le rapport d’évaluation du parcours des Lions par la Direction technique nationale. En attendant d’en connaître les détails techniques, on peut parier que l’inefficacité offensive du Sénégal en l’absence de Sadio Mané a fait l’objet d’une attention particulière des coachs superviseurs lors du tournoi qatari.

De notre correspondant à Dakar,

Le Sénégal souffre toujours d'un véritable renard de surface

Pour gagner une Coupe du monde, il faut un grand gardien. Mais pour aller loin dans un Mondial, il faut également un buteur. Le Sénégal, éliminé en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022 en a fait l'expérience. Privée de son meilleur joueur et meilleur buteur de son histoire (Sadio Mané), la sélection sénégalaise n’a pas trouvé d’alternative pour assurer aux avant-postes.

Loin des périodes fastes avec des axiaux à la pelle

Qu’il est loin le temps où le Sénégal comptait dans ses rangs Moussa Sow meilleur buteur de L1 française en 2010-2011 (25 buts), Demba Ba (16 buts en 34 matchs de Premier League en 2011-2012), Papiss Cissé (13 buts en 14 matchs de Premier League en 2012). Ou encore Mamadou Niang (18 buts en 32 matchs de L1 française). L’équipe du Sénégal disposait alors d’une cuvée en or à sa pointe. Même si au final cette génération n’aura pas gagné de titres, elle faisait trembler toutes les défenses d’Afrique.

Entre-temps, le Sénégal a remporté la CAN pour la première fois de son histoire en 2022, porté par Sadio Mané (3 buts, 2 passes décisives). Les Lions étaient depuis 4 ans en tête du classement FIFA sur le continent (record). Mais la Coupe du monde a mis à nu les limites offensives de l’équipe d’Aliou Cissé. Ni Boulaye Dia (1 but en 4 matchs) ni Bamba Dieng (1 but en 4 matchs) ne se sont montrés à la hauteur d’un tel tournoi. Ancien attaquant international sénégalais, Mamadou Diallo (22 buts en 46 sélections) en a fait un constat, limite fataliste.

«Quand on regarde le potentiel du Sénégal sur toutes les lignes, on voit qu’il manque un véritable avant-centre, un tueur devant le but, reconnaît-il. Il est vrai qu’il y a des attaquants mais pas de grands buteurs de la trempe de Moussa Sow, Mamadou Niang, Jules Bocandé qui ont cartonné en France. On avait même d’autres attaquants de moindre envergure qui parvenaient chaque saison à marquer une quinzaine de buts en championnat. C’est devenu rare dans cette équipe du Sénégal», constate Diallo.

«On a besoin d’un véritable 9 qui brille en club»

Champion d’Afrique en titre, le Sénégal sera en mission pour conserver le trône africain lors de la prochaine CAN en Côte d’Ivoire en 2024. Une tâche qui s’annonce périlleuse sans buteur. «On a besoin d’un véritable 9 qui brille en club et capable de décider du sort d’un match. Sans cela, la prochaine CAN sera très difficile pour le Sénégal. On va vers la CAN la plus relevée de l’histoire. Du même acabit qu’à l’ère des Milla, Omam-Biyik, Madjer. Le Maroc, l’Égypte, la Tunisie, le Sénégal et d’autres sélections capables de l’emporter en 2024», fait remarquer l'ancien international sénégalais.

Le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé fonde beaucoup d’espoir en Bamba Dieng. L’attaquant de 22 ans pourrait incarner le leadership en pointe de la sélection. Pour Mamadou Diallo, il devra faire preuve de patience. «Bamba Dieng est un jeune joueur. Il doit d’abord apprendre la patience, en club mais aussi en équipe nationale. En Coupe du monde, il aurait dû montrer de l’enthousiasme même pour 10 minutes de temps de jeu. Tout donner quel que soit le temps qui lui est offert comme lors de son entrée en jeu contre le Qatar. Il doit faire encore plus d’efforts», suggère le coach de l’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer.

L’ancien attaquant du FC Saint-Galle (Suisse) glisse ses conseils à ses héritiers de l'attaque du Sénégal. «Nos attaquants doivent davantage travailler en club quelle que soit la situation. Quand tu es attaquant, il y a un travail individuel supplémentaire à faire. Après l’entraînement, un attaquant doit rester minimum 45 minutes pour répéter des gammes, travailler sa finition avec ou sans gardien ou centreur. Pour qu’un attaquant se transforme en buteur, il faut énormément travailler devant le but», suggère-t-il.

Moustapha M. SADIO

 

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