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Teqball - Mame Cheikh Fam : «Le Sénégal est plus respecté au sein des nations à la Coupe du monde»

Quart de finaliste lors du dernier Championnat du monde de Teqball à Bangkok en Thaïlande, Mame Cheikh Fam a franchi un nouveau palier. Quadruple champion du Sénégal, l’athlète sénégalais est revenu au cours de cet entretien sur sa performance mais aussi la dimension du Sénégal dans le concert des nations. Ambassadeur du Teqball sénégalais, il n’a pas manqué de faire un plaidoyer auprès du ministère des Sports pour la délivrance du statut de Fédération à l’association sénégalaise de Teqball (ASTEQ).

De notre correspondant au Sénégal,

Mame Cheikh Fam rêve d'un titre mondial en teqball

Sport News Africa : Pouvez-vous revenir sur votre performance au dernier Championnat du monde ?

Mame Cheikh Fam : C’est toujours un honneur pour moi de représenter mon pays. Ce n’était pas facile. C’est normal, il s’agit de la plus grande compétition de Teqball au monde. Le Sénégal avait 6 représentants et j’ai pu me hisser jusqu’en quarts de finale. J’ai été le seul africain à ce niveau dans cette compétition. La préparation n’a pas été optimale. Mais grâce au travail effectué en amont, j’ai eu cette opportunité d’atteindre le Top 8 mondial en individuel chez les hommes. C’est une immense fierté pour moi mais aussi pour la Fédération (l’Association Sénégalaise de Teqball).

Quel bilan tirez-vous de votre participation à cette compétition mondiale ?

Mame Cheikh Fam : Le bilan est plutôt positif. En partant, l’objectif était d’atteindre les quarts de finale. Les deux précédentes éditions, j’avais été éliminé en huitièmes de finale. Cette fois-ci, on savait que je pouvais franchir ce cap, et même accéder au dernier carré. Malheureusement, j’ai fait face à des adversaires qui ont bien plus de compétitions et qui sont habitués à s’affronter. Le tournoi  était très relevé. Mais, je suis extrêmement satisfait de ce qu’on a pu réaliser. Le travail a payé, au-delà même de nos espérances.

Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce quart de finale où vous vous êtes incliné ?

Mame Cheikh Fam : On sait tous ce qu’il nous manque pour aller loin. Sur le plan du jeu, les aspects techniques, on a rien à envier aux meilleurs. Je suis jeune et je fais ce qu’il faut au quotidien pour être performant. Il faut juste reconnaître qu’on était face à des athlètes plus aguerris et plus expérimentés que moi. Ils ont beaucoup de compétitions dans les jambes que moi. Ils font près d’une vingtaine de tournois avant le Championnat du monde. De mon côté, je n’avais qu’une seule compétition, c’est cette Coupe du monde. C’est ce qui a joué, ainsi que le vécu qu’ils ont de plus que nous. Sinon, nous avons les qualités pour atteindre pourquoi pas la finale. Le tout en étant dans certaines conditions de performance.

Comment appréciez-vous la participation du Sénégal à ce Championnat du monde ?

Mame Cheikh Fam : C’était la première fois que le Sénégal avait des représentants en plus du single hommes. On avait une paire en double hommes, une en double mixte et une représentante en single dames. En tant que pays africain, cela a permis au Sénégal d’être beaucoup plus respecté au sein des nations qui ont pris part à ce Championnat du monde. Nos performances en tant que délégation n’y sont pas étrangères. Surtout atteindre les quarts de finale en single messieurs, faire partie des 8 meilleurs mondiaux. On a eu quelques déceptions avec le double hommes où on s’est fait sortir en phases de poule alors qu’on avait le potentiel pour faire beaucoup mieux. Mais cela reste de l’apprentissage du haut niveau. Il s’agissait de la toute première compétition mondiale pour mes coéquipiers. Avec cette pression nouvelle, et surtout la préparation difficile qu’ils ont eu, c’est normal. L’athlète a besoin d’en apprendre beaucoup sur l’environnement d’une telle compétition pour mieux se préparer et représenter au mieux le Sénégal aux prochaines compétitions. Mais le Sénégal est très respecté grâce au niveau de jeu qu’on a proposé.

 

«Mon rêve reste toujours de devenir champion du monde. Depuis que j’ai commencé cette discipline, j’ai cela dans un coin de la tête»

 

Où en est aujourd’hui le Teqball au Sénégal ?

Mame Cheikh Fam : Le Teqball est de plus en plus connu au Sénégal. La discipline s’est exportée dans 9 régions où elle est pratiquée aujourd’hui grâce à l’ASTEQ qui a fait un travail remarquable d’implantation. Il y a plus d’une trentaine de clubs qui sont nés un peu partout au Sénégal et qui sont affiliés à l’Association. C’est d’ailleurs ce qui nous offre la possibilité d’organiser un championnat national tous les ans. Un championnat du Sénégal qui permet de sélectionner ceux qui vont représenter le pays à la Coupe du monde. La discipline a clairement pris plus d’ampleur et l’ASTEQ y est pour beaucoup. Le président de l’Association sénégalaise de Teqball, Djiby Sy et Modou Guèye, chargé du développement, ont permis au Sénégal de participer à trois Coupes du monde et le Teqball de s’étendre partout dans le pays. Il y a encore beaucoup à faire dans la vulgarisation.

Que faudrait-il au Teqball pour dominer en Afrique et être performant sur le plan mondial ?

Mame Cheikh Fam : Pour l’instant, le teqball n’est qu’une association mais vise le statut de Fédération. Depuis 2019, on fait ce qu’il faut avec le ministère des Sports pour s’organiser en Fédération. Le ministère nous l’a promis depuis quelques années maintenant. On reste toujours en suspens. Ce que l’ASTEQ abat comme travail et nos résultats dans les compétitions internationales doivent nous valoir ce titre afin de nous permettre de participer aux tournois Challengers et faciliter nos préparations aux joutes comme la coupe du monde.

Est-ce qu’aujourd’hui, le regard des autres pays a changé à votre égard et à l’égard du Sénégal avec ces progrès récents ?

Mame Cheikh Fam : Je pense qu’on a juste besoin d’accompagnements. Si nous étions aujourd’hui une Fédération, cela augmenterait nos chances d’aller en demi-finales, voire même en finale du Championnat du monde. En termes de jeu, nous avons les qualités pour rivaliser avec les meilleures nations mondiales. Sur le plan de l’organisation, nous avons un capital humain compétent pour développer la discipline et la Fédération. En Afrique, le Sénégal est au au sommet du Teqball. Dans mon parcours à la Coupe du monde, j’ai battu les meilleurs joueurs africains qui étaient présents. Ça prouve nos avancées dans le jeu mais aussi sur le plan organisationnel. On a besoin que l’ASTEQ soit reconnue comme une Fédération, avec tous les avantages de ce statut, pour emmener le Teqball sénégalais encore plus haut qu’il n’est déjà.

Quel est votre plus grand rêve dans le Teqball ?

Mame Cheikh Fam : Mon rêve reste toujours de devenir champion du monde. Depuis que j’ai commencé cette discipline, j’ai cela dans un coin de la tête. Je travaille dur au quotidien pour cela. J’espère l’atteindre un jour, grâce aux entraînements et à mes performances. Je suis encore jeune, donc j’apprends toujours. Je sais ce que ça demande pour arriver à ce niveau. J’ai aussi l’objectif d’être une référence du Teqball en Afrique et que le Sénégal ait cette reconnaissance de locomotive du Teqball continental. On y travaille tous les jours et je n’ai aucun doute qu’on y arrivera un jour.

Moustapha M. SADIO

 

 

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