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Togo : les binationaux pour lancer une nouvelle ère ?

Depuis 2021 et l’arrivée de Paulo Duarte à la tête de son équipe nationale, le Togo s’est davantage tourné vers les binationaux pour se renforcer. Daré Nibombé et son staff qui ont succédé au Portugais poursuivent cette dynamique afin d’améliorer le niveau de compétitivité de la sélection. Sauf que cette démarche est loin de faire l’unanimité au pays.

Daré Nibombé, sélectionneur des Eperviers du Togo.

Lorenz Assignon, Emmanuel Emegha, Lilian Brassier…le Togo courtise plusieurs binationaux pour étoffer son équipe nationale avec de la qualité afin d’élever le niveau de compétitivité pour mieux rivaliser avec les autres pays et, surtout renouer avec les compétitions continentales dont la Coupe d’Afrique Nations (CAN) qu’il n’a plus disputée depuis 2017. Une approche qui a déjà montré ses limites.

Une sélection qui n’attire pas

Il y a une semaine, Serge Akakpo, Team Manager des Eperviers s’est longuement confié au site officiel de la Fédération togolaise de football (FTF) sur les perspectives d’avenir de la sélection. S’il a évoqué l’élimination des Eperviers pour la CAN 2025, la quatrième de rang, l’ancien défenseur central a consacré une bonne partie de son intervention à la question des binationaux. Il a notamment évoqué les cas Emmanuel Emegha, Lorenz Assignon ou encore Lilian Brassier. Sur l’attaquant de Strasbourg qui est partagé entre le Togo, le Nigeria et les Pays-Bas, il a expliqué l’avoir rencontré en 2023 suite à son arrivée à Strasbourg. Une visite au Togo était même prévue, sauf que « son agent a fait barrage et l’a convaincu de continuer avec la Hollande pour le moment », a-t-il confié.

Le défenseur central de Rennes lui n’est toujours pas international togolais parce qu’il « a posé des conditions particulières que nous ne pouvions pas honorer. Il a donc décliné sa convocation [pour la trêve internationale de mars 2023] », après avoir initialement donné son accord. Son coéquipier rennais Lorenz Assignon (latéral droit) lui se donne du temps de mûrir en club, même s’il aura 25 ans en juin. « Le contact a été établi avec le joueur et ses proches mais ils ont demandé de lui laisser le temps de s’aguerrir en professionnel avant de rejoindre l’équipe nationale », a-t-il confié.

Lire aussi : Mondial 2026 (Q) : la liste du Togo contre la Mauritanie et le Sénégal

Comme ces trois cas majeurs, plusieurs autres joueurs traînent le pas pour rejoindre les Eperviers. Si les raisons qui freinent les uns et les autres sont diverses, la situation en générale a un dénominateur commun : le manque d’attractivité de la sélection : « Bien évidemment qu’il y a le projet sportif, le modèle économique et la dimension humaine. Mais clairement notre plus grand handicap est lié à l’attractivité. Nos manques de résultats sur les dernières années est source de démotivation et ne favorise pas forcément la prise de décision effective de tous ces joueurs », remarque Serge Akakpo.

Edem Attipoe, CEO de L’Edito.tg et chargé de communication du club de Première Division Gomido FC, tente d’expliquer cette chasse au binationaux : « Déjà il y a une faiblesse au niveau de la formation à la base. La deuxième chose est le niveau des joueurs qui sont déjà en professionnel. Les Togolais ne se limitent qu'aux championnats africains et européens les moins huppés, c'est rare de voir aujourd'hui un footballeur togolais qui s'impose dans un grand club et, on est obligé de palier les manquements de ces joueurs-là par les binationaux », fait constater le journaliste togolais.

En réalité, le Team Manager des Eperviers fait un constat lucide, une sélection qui a raté pour la quatrième fois successive une phase finale de CAN dont trois à 24 nations, ne peut pas obtenir le « Oui » des binationaux à la première approche. De quoi pousser les autorités togolaises à changer de politique sportive ?

Une nouvelle approche s’impose

Ce jeudi, le sélectionneur des Eperviers, Daré Nibombé a dévoilé une liste de 25 joueurs dont 5 locaux pour affronter la Mauritanie (22 mars) et le Sénégal (25 mars) dans le cadre des journées 5 et 6 des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. S’il n’y a pas de nouveau binational dans cette liste, des voix s’élèvent pour implorer la nécessité d’investir davantage dans la formation, l’encadrement et le suivi des talents locaux : « Il est vrai que le Togo possède une ribambelle de binationaux. [Mais] aujourd'hui, leur réticence à venir jouer pour le Togo s'explique par deux raisons : Manque de projet sportif bien structuré, la gestion et les contres performances de la sélection nationale en sont des raisons. Dans le cas du Togo, la seule solution qu'on doit adopter, c'est la formation. Il faut redistribuer les cartes, restructurer les centres de formation. Sans la formation, aucun résultat ne suivra », tranche Dela Ayité, journaliste togolais à Csports.

Lire aussi : Togo, quel avenir pour Alaixys Romao avec les Eperviers ?

Felix Kalepe qui officie à Togo Foot abonde dans le même sens, mais estime qu’on ne peut pas se passer des binationaux : « Pour relancer la machine chez les Éperviers, je pense que ça doit être un mélange des binationaux et des locaux. Il y a certains binationaux qui déçoivent en sélection et il y a d'autres qui rassurent. Prenons l'exemple de Khaled Narey et Roger Aholou qui une fois arrivés au sein des Éperviers montrent qu'on peut compter sur eux. Sans oublier Alaixys Romao qui n'est plus à présenter. Il faut être franc, ces dernières années, les locaux déçoivent mais ça ne signifie pas qu'on ne doit pas compter sur eux mais il faut juste les recadrer et leur faire confiance et je pense que dans les jours à venir, on peut compter sur eux qu'on a fait de par le passé », a-t-il déclaré avec espoir.

Former pour avoir des internationaux dévoués

Au-delà de la fierté nationale qu’est de voir des jeunes issus de la formation locale franchir les étapes jusqu’en équipe A, il y a surtout le volet patriotique. Très souvent, un manque d’engagement et de dévouement est observé au sein de l’équipe nationale, ce qui ne facilite pas une cohésion du groupe qui enclenche une dynamique positive et collective. « Faire la course aux binationaux est bien, mais d'autre part, ça ne doit pas être la solution majeure pour étoffer la sélection, souligne Edem Attipoe. Des sélections comme le Soudan, Djibouti, le Cap-Vert ou la Mauritanie qui ont majoritairement des joueurs locaux ont travaillé à la base et pour moi c'est la solution. Si à chaque fois il faut aller chercher les binationaux, ce sera compliqué de pouvoir donner de la valeur au football togolais. Quand on est un joueur qui n'est pas né dans un pays qui nous appelle, on se voit trop beau. Il faut un projet viable pour convaincre ces binationaux qui ont pour objectif principal de jouer pour les pays de l’Europe. Le Togo n’est [souvent] qu’un raccourci ou l’ultime dernier choix pour eux. »

Cette nécessité d’avoir des joueurs concernés a été également mise en relief par Serge Akakpo : « Je pense qu’à l’heure actuelle, contrairement à certaines périodes, le Togo n’a pas réellement de problème d’effectif, assure le Team Manager qui a passé près de neuf ans en sélection en tant que joueur. Nous avons plutôt un problème d’attitude, de conscience et de détermination, ce qui mène à une inefficacité cruelle. Pour gagner des matchs internationaux, il faut dépasser le cap des 100 %. Il faut être à 110, voire 120 %, sinon, au mieux, vous faites match nul. Techniquement, cette équipe a de la qualité, mais collectivement, nos joueurs ne s’organisent pas assez, ne se challengent pas pour aller chercher les victoires. »

Lire aussi : Au Togo, flou total autour de l'avenir de Daré Nibombé

S’il est évident que les binationaux peuvent apporter de la qualité à la sélection comme c’est le cas dans d’autres pays de la sous-région comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Mali, on s’accorde tous à dire qu’une politique axée sur la récolte de résultats probants ne peut reposer sur la chasse à ces derniers. La formation à la base reste la première et durable solution pour assoir une équipe nationale solide, attractive et capable de faire des résultats.

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