Sakina Ouzraoui rêve de disputer les JO avec le Maroc. Pour ce faire, les Lionnes de l'Atlas devront battre la Zambie, une équipe redoutable. Les deux formations s'affrontent les 5 et 9 avril.
Vice-championne d'Afrique et 8e de finaliste à la Coupe du monde féminine, l'équipe féminine du Maroc de football rêve de disputer ses premiers JO à Paris. Et les Lionnes de l'Atlas sont à deux matches d'y arriver. Elles feront face à une équipe talentueuse de la Zambie les 5 et 9 avril dans le cadre du 4e et dernier tour des qualifications au tournoi de football des JO de Paris 2024. Une équipe que les Lionnes de l’Atlas connaissent bien.
L’attaquante Sakina Ouzraoui ne garde d'ailleurs pas de bons souvenirs des Copper Queens. «Je pense que c'est un tour éliminatoire comme les autres, on ne va pas se mettre plus de pression que ça. La Zambie est une équipe que nous connaissons très bien. Nous les avons affrontées lors d'une double confrontation en septembre dernier. Le résultat n'a pas été en notre faveur (ndlr : deux défaites : 2-0 et 6-2) mais je pense que nous sommes désormais une équipe complètement différente. Nous sommes plus ambitieuses et notre jeu a évolué. Une chose est sûre : nous croyons en nous et nous nous battrons jusqu’au bout.»
Sakina Ouzraoui connait donc minutieusement les points forts de son adversaire. «On a perdu le contrôle du match, contrairement à la Zambie qui a été beaucoup plus appliquée. Nous avons beaucoup appris sur nous-mêmes et sur elles lors de ces défaites. Nous savons que c'est une équipe qui a des joueuses ultra rapides. Elles ont beaucoup joué en contre-attaque avec les attaques de Barbra Banda, à nous de surveiller maintenant », soutient la joueuse du RSC Anderlecht.
Avec à sa tête un nouvel entraineur, Jorge Vilda, le Maroc a adopté un nouveau style de jeu, une nouvelle mentalité. Cette formation marocaine est capable de battre n'importe quelle équipe. «Il a imposé une certaine vigueur dans l'équipe. Cela montre que notre jeu est plus structuré. C'est un jeu basé sur la possession, il veut qu'on joue et qu'on joue bien. Il veut nous voir prendre les choses en main et diriger. Ce qui est important pour lui, c'est de faire un jeu agréable et surtout qu'on s'amuse.»
Le football féminin marocain est sur bonne dynamique depuis quelques années. Après la Coupe du monde, disputer les JO serait l'apothéose pour cette belle génération, estime Sakina Ouzraoui. «C'est un autre rêve que nous voulons réaliser. Faire partie des douze meilleures équipes du monde serait quelque chose d’énorme. Une fierté pour notre pays. Nous montrons à quel point le football féminin marocain est en constante évolution. C'est le fruit d'un travail acharné et la fédération nous aide énormément ainsi que notre Roi Mohammed VI. Nous avons commencé par une CAN, puis la Coupe du monde et maintenant peut-être les Jeux olympiques. Nous montrons également que le football féminin marocain a sa place parmi les grandes nations.»
Une fois qualifié, le Maroc se retrouverait dans un groupe B extrêmement relevé avec les États-Unis, l'Allemagne et l'Australie.
