Plusieurs coachs démarrent leur aventure avec des sélections africaines durant cette trêve internationale de mars 2024. Pour certains, les objectifs fixés vont jusqu’au Mondial 2026. Peu d’entre eux survivront cependant à la fin de la CAN 2025.
Aliou Cissé est clairement une exception. L’ancien milieu défensif entame ce mois de mars sa 10e saison sur le banc de la sélection sénégalaise. Malgré l’échec à la CAN 2023, la Fédération sénégalaise de football lui a renouvelé sa confiance et étendu son contrat jusqu’à la CAN 2025 au Maroc. Beaucoup d’autres Fédérations n’ont pas eu cette patience.
Après la campagne ivoirienne, il y a eu des changements dans plusieurs pays. C’est le cas en Algérie où l’idylle entre la FAF et Djamel Belmadi finit mal. Le technicien qui a remis les Fennecs sur le toit de l’Afrique en seulement un an sur le banc part après trois gros échecs de suite. Il est désormais remplacé par Vladimir Petkovic.
Le Croate de 60 ans va entraîner pour la première fois en Afrique après des expériences en Suisse, Turquie et France. Il vient sûr un banc très instable et où la pression est permanente. Son aventure commence ce vendredi à 21 heures face à l’Angola, sans certains des piliers sous Belmadi. Il sera bien évidemment tôt de faire des conclusions sur son projet à l'issue du match mais il y aura très certainement des indications pour se faire une idée.
Des indications, il y en aura peut-être aussi sur le projet de Brahma Traoré avec les Etalons du Burkina Faso, successeur du français Hubert Velud. Sa première liste, sans le capitaine Bertrand Traoré, fait déjà jaser. Mais il a déjà annoncé le ton. «Je vais manier le bâton et la carotte. Tu fais bien, tu seras récompensé. Tu fais mal, tu ne seras pas dans cette équipe», a-t-il dit au moment de sa prise de fonction. Pour avoir été sélectionneur dans les catégories U17 et U23, il connait la plupart des joueurs actuels de l’équipe nationale. Suffisant pour être le jockey parfait des Etalons ?
Comme le Burkina Faso, les Pharaons ont décidé de revenir à l’expertise locale. Eliminée en 8e de finale de la dernière CAN et battue deux fois en finale (2017 et 2021), l’Egypte confie sa sélection à Hossam Hassan. L’ancien buteur, triple champion d’Afrique en tant que joueur, a tout gagné. Il a certainement le plus grand palmarès de l’histoire d’un footballeur mais comme sélectionneur, c’est un peu l’inconnu. Un pari.
Le Ghana aussi signe son retour à l’expertise locale. Exit Chris Hughton qui a lamentablement échoué en Côte d’Ivoire. Et retour d’Otto Addo qui avait qualifié les Black Stars au Mondial 2022. L’ancien international a la lourde tâche de rendre à nouveau reluisante cette sélection qui ne brille plus.
Enfin, dans les changements de staffs, il y a la catégorie des indécis. Ce qui cherchent toujours ou qui se cherchent tout simplement. Le Nigeria en fait partie. Malgré la place de finaliste à la CAN 2023, le contrat de José Peseiro n’a pas été reconduit et son remplaçant n’a pas encore été trouvé. Pour les matchs de mars, les dirigeants ont confié les clés à George Finidi, ancien ailier de l’Ajax Amsterdam et champion d’Afrique 1994. Il espère sûrement que son intérim finisse comme celui d’Emerse Faé avec un titre au bout. La Tunisie et le Gabon ont aussi adopté cette même formule avec Montasser Louhichi et Thiery Mouyouma.
Tous ces nouveaux sélectionneurs visent la qualification au Mondial 2026 mais très peu survivront après la CAN 2025.