La Fédération tunisienne de football (FTF) et le ministère des Sports et de la Jeunesse ne parlent plus le même langage depuis quelque temps. La raison ? La retransmission du championnat local sur la chaîne nationale.
La chaîne nationale tunisienne ne retransmet pas les matchs de la Ligue 1 tunisienne. Elle n'est parvenue à un accord avec la Fédération tunisienne de football (FTF) cette saison. Une situation que ne goûte pas le ministère des Sports. Qui est depuis quelques temps en froid avec les responsables du football.
Dans une interview accordée à la radio nationale, le ministre des Sports, Kamal Degguiche, a sévèrement chargé la FTF. Lui imputant la non-retransmission du championnat local. «La FTF est un établissement de service public lié à des structures internationales, et n’est pas une institution contrôlée par son président, charge le patron de la tutelle. Si nous voulons atteindre l’intérêt public, nous devons tous faire des compromis. Mais malheureusement, lorsque nous n’avons aucune intention de parvenir à une solution et que nous utilisons les organismes internationaux comme un épouvantail, nous atteignons la situation à laquelle nous sommes parvenus de nos jours.»
Malgré son courroux, Degguiche entend continuer à travailler à l'avènement d'une solution. Il assure : «En tant que ministère, nous ferons tout ce qui est possible pour permettre au citoyen tunisien d’avoir le droit de regarder les matchs à la TV nationale.»
La FTT avait, dans un communiqué, jugé la télévision nationale responsable de la non-diffusion des matchs de la Ligue 1. Signalant qu'elle lui doit plus d'un millions euros. Mais pour le ministre des Sports, l'instance dirigeante du football tunisien a une part de responsabilité dans la situation. «La FTF nous a envoyé une lettre afin d'intervenir au profit des clubs auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, rappelle Degguiche. Alors pourquoi la FTF ne comprend t-elle pas l'état actuel de la TV nationale et retarder les versements tant que l'intérêt national l'exige ?»
Le patron de la tutelle ajoute : «Nous nous immisçons dans le dossier de la sécurité sociale, mais dans les limites du budget de l'Etat, qui traverse des difficultés. Et donc, il ne peut pas stipuler des choses contre l'intérêt national, et cela est considéré comme un comportement antipatriotique.»
Amy WANE