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Afrique du Sud : une ancienne internationale démonte la Fédération

La préparation de l’Afrique du Sud pour le Mondial féminin est au point mort. La raison ? Les joueuses sont en conflit avec la Fédération. L’ancienne capitaine des Banyana Banyana Portia Modise est montée au créneau pour fustiger la gestion de la SAFA ainsi que l’attitude de l’actuelle entraineure de la sélection féminine Desire Ellis.

Portia Modise
Portia Modise, ancienne capitaine des Banyana Banyana

A deux semaines de la Coupe du monde féminine, la sélection sud-africaine est en pleine crise. Les joueuses et la Fédération sud-africaine de football (SAFA) sont en conflit. Plusieurs anciennes internationales de la nation arc-en-ciel ont apporté leur soutien aux championnes d’Afrique en titre. Et l’ancienne capitaine des Banyana Banyana Portia Modise n’y est pas allée par quatre chemins.

« Il est grand temps que les filles s'unissent pour régler ce qui se passe actuellement en termes de contrats et de paiements. Cela fait tellement d'années que nous vivons cette situation. Je suis la seule à avoir parlé de ce problème. Cela fait 25 ans que nous essayons de résoudre ce problème, y compris à l'époque où je jouais», a déclaré Portia Modise à la BBC World Service.

Elle poursuit : « Le malheur, c'est que s'ils voulaient régler ce problème, ils le connaissaient depuis longtemps. Nous avons parlé de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la façon dont les femmes sont traitées injustement. Ils devaient revenir et avoir une meilleure structure, un meilleur plan et de meilleurs contrats pour le football féminin, mais ils ont laissé traîner les choses parce qu'ils ne veulent pas faire ce qu'il faut pour le football féminin. C'est pourquoi ces filles ont ressenti le besoin de se lever, il est tellement embarrassant de jouer pour une équipe nationale qui ne peut même pas se permettre de maintenir sa carrière.»

Lire aussi : Mondial 2023 (F)-Afrique du Sud : les joueuses en conflit ouvert avec le président de la Fédération

Portia Modise a aussi fustigé l’attitude de l’entraineure Desiree Ellis , qui au lieu de soutenir ses joueuses, a aligné une autre équipe face au Botswana. « J'ai senti qu'elle devait rester ferme en tant que leader de l'équipe. Elle vient de sélectionner 32 joueuses pour la Coupe du monde et lorsque cette sélection est perturbée, vous êtes censé faire preuve de loyauté et dire : ce n'était pas mon équipe. La sélectionneure a pris la mauvaise décision de s'asseoir sur ce banc. Elle devait être loyale envers les joueuses qui ont ramené la Coupe d'Afrique des Nations à la maison et qui ont rendu le pays fier. Quand on vous confie une équipe en peu de temps, vous n'acceptez pas ce travail. Vous restez fidèle à votre équipe ».

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