L’heure des bilans a sonné. La CAN 2021 a fermé ses rideaux, le moment adéquat pour montrer les réussites et les défaillances. Sur le plan de l’organisation, le bilan parait mitigé. Malgré une CAN réussie dans l’ensemble, certains couacs sont à noter.
Les lumières sont désormais éteintes, le Sénégal est champion d’Afrique, place maintenant au bilan de l’organisation de la CAN 2021. La deuxième CAN à 24 équipes a laissé un gout mitigé. Au niveau de la mobilisation, le début de CAN a fait flop avec des stades vides. Mais au fur et à mesure que la compétition avançait, les spectateurs ont envahi les stades. C’était par exemple le cas lors du match de la troisième journée entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie.
Le COCAN et la CAF peuvent donc s’enorgueillir de certaines réussites. Mais des couacs ont aussi eu lieu durant cette CAN 2021. Et la Mauritanie peut clairement en témoigner. Lors de la première journée de la phase de groupes contre la Gambie, les Mauritaniens n’ont tout simplement pas pu chanter leur hymne. Les organisateurs ont d’abord lancé un hymne qui n’était pas celui des Mourabitounes. Ils ont ensuite essayé de se rattraper. En vain. Veron Mosengo-Omba, secrétaire générale de la CAF avait adressé un courrier d’excuse. Il expliquait que ce raté avait pour cause un problème d’ordre technique.
La CAN 2021 a également permis de déplorer plusieurs pelouses en mauvais état. Des bouts de gazon qui sautent sur des tacles, des ballons qui effectuent des faux rebonds… La qualité de certaines pelouses a fait défaut. Les organisateurs ont d’ailleurs dû refaire la pelouse du stade Japoma juste avant le choc entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie.
La CAF n’a ainsi pas hésité à trancher. Les quarts et demi-finales prévus au stade Japoma de Douala ont été délocalisés à Yaoundé. Sans toutefois donner des explications précises sur les raisons de cette délocalisation.
Le point noir de cette CAN 2021 est sans aucun doute le drame survenu au Stade d’Olembé. En marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores, un mouvement de foule a eu lieu. Et le bilan a été macabre. Huit morts, dont un enfant de six ans, et une quarantaine de blessés.
Le président du COCAN avait d’ailleurs réagi à cette tragédie. « Face à la pression exercée sur les grilles et débordés par la marée humaine, les éléments de sécurité en faction ont procédé, de manière imprudente, à l’ouverture de l’entrée sud du stade, occasionnant malheureusement une grande bousculade qui a abouti au décès de huit compatriotes. »
Oumar NDONGO