La RD Congo (ex Zaire) et la République du Congo ne sont pas au Cameroun pour la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations. En 1972 pourtant, les deux nations avaient marqué la première CAN organisée chez les Lions indomptables. Avec notamment le sacre des Diables rouges sous la houlette d’Adolphe Bibanzoulou, un sélectionneur local.
Adolphe Bibanzoulou, il n'est pas certain que beaucoup de fans actuels du football africain le connaissent ou s’en souviennent. Les articles à son sujet sont extrêmement rares sur internet. Et souvent, ils sont très peu détaillés. Il fait pourtant partie des 16 sélectionneurs africains qui ont soulevé la Coupe d’Afrique des nations. C’était en 1972, le 5 mars au Cameroun. Dans la capitale Yaoundé, ses Diables rouges du Congo viennent à bout de la redoutable équipe du Mali 3-2, entraînée par l’Allemand Karl-Heinz Weigang. En demi-finales, Adolphe Bibanzoulou s’était offert le scalp d’un autre ‘’Sorcier allemand’’. Le Congo s’était en effet imposé 1-0 devant le pays organisateur, le Cameroun, coaché à l’époque par Peter Schnittger (0-1).
Pour remporter cette CAN 1972, Adolphe Bibanzoulou a pu compter sur une génération de Diables rouges talentueux. Avec comme fer de lance, Jean-Michel Mbono. Surnommé le Sorcier pour son sens du but, l’ancien joueur de l’Etoile du Congo de Brazzaville. Le Diable rouge met notamment deux pions en finale de la CAN. A lui seul, il a renversé le grand Mali de Fantamady Keita (5 buts dans cette CAN) qui avait ouvert le score grâce à une superbe frappe en pleine lucarne de Moussa Diakité (42e).
Mbono égalise à la 57e minute en profitant d’une belle passe en profondeur. Deux minutes plus tard, le Sorcier met le Congo devant au tableau d’affichage avec un joli tir en première intention à l’entrée de la surface (59e). La star de l’équipe congolaise François M'Pelé inscrira le but du break juste quatre minutes après. Joueur d’Ajaccio à l’époque, M’Pélé rejoindra après la compétition le PSG avec lequel il compte 95 buts en six saisons.
Demba VARORE