Le Maroc affronte, ce jeudi à Rabat, l’Afrique du Sud pour entamer les éliminatoires de la CAN 2023 dans le groupe K. Les Lions de l’Atlas devront chasser le doute après la claque reçue face aux Etats-Unis (3-0) en amical à Cincinnati. Un nouveau mauvais résultat pourrait sonner le glas pour le coach Vahid Halilhodzic.
De notre correspondant au Maroc
Le Maroc n’avait plus perdu sur le score de 3 buts à 0 depuis belle lurette. Les Lions de l’Atlas ont été dominés par les Etats-Unis en préparation de la Coupe du monde 2022. Un revers qui intervient avant une rencontre importante face à l’Afrique du Sud, ce jeudi au Complexe Moulay Abdellah de Rabat. Un autre résultat qu’une victoire pourrait avoir de lourdes conséquences pour les Lions de l’Atlas, en premier pour leur coach Vahid Halilhodzic, dont la situation reste inconfortable à quelques mois du Mondial qatari. Les critiques fusent dans le Royaume sur le niveau de jeu affiché avant la Coupe du monde et surtout sur l’incapacité des attaquants à faire la différence malgré les opportunités franches dans les matchs.
En défense, point fort du Maroc pendant une bonne période, la claque reçue à Cincinnati est venue semer le doute. Mais Vahid et ses protégés n’ont pas le temps de s’apitoyer sur ce résultat. Ils devront vaincre des Bafana Bafana toujours compliqués à manœuvrer. Le Maroc s’est même « bunkerisé » à Maâmora pour préparer ce rendez-vous. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) n’a pas trop investi le terrain de la communication. Vahid et ses troupes veulent certainement se concentrer sur le prochain objectif qu’est la qualification à la CAN 2023. D’habitude organisée à la veille des matchs, la conférence de presse n’a pas eu lieu mercredi 8 juin. Histoire ne pas ajouter de la pression supplémentaire aux joueurs à la veille du match, face à une presse aux critiques toujours acerbes.
Mazraoui de retour
Si les interrogations fusent sur la reconduction d’une défense centrale à trois, Vahid Halilhodzic a en tout cas des renforts qui pourraient stabiliser la ligne arrière très friable face aux Américains ou encore le milieu de terrain dominé physiquement lors de cette sortie. Noussair Mazraoui effectuera son retour, alors que Jawad El Yamiq sera également disponible, tout comme le latéral gauche du Wydad Casablanca, Yahya Ait Allah, fraîchement auréolé d’un titre de champion d’Afrique. En attaque, Tarik Tissoudali et Ayoub El Kaâbi vont se battre pour une place. Les deux risquent pourtant de s’asseoir sur le banc après une prestation terne aux Etats-Unis. Dans ce cas de figure, l’heureux élu pourrait être le Sévillan Youssef En-Nesyri. Du côté des Bafana Bafana, le coach Hugo Broos se méfie un peu du Maroc.
« Le Maroc est une bonne équipe, c'est aussi une équipe qu'on connaît bien, on connaît ses joueurs (...) Nous avons un plan, nous allons voir s'il va fonctionner le jour du match », a déclaré le coach à la presse. « Nous savons ce que nous avons à faire, mais le plus important, c'est qu'il faut y aller en étant confiant et dans le bon état d'esprit (...) Si nous allons là-bas avec la peur au ventre, vaut mieux rester à la maison », a ajouté le technicien.
Vahid Halilhodzic pourrait aussi miser sur Soufiane Rahimi, dont l’entrée face aux Etats-Unis a redynamisé un peu l’attaque des Lions de l’Atlas. Le joueur d’Al-Aïn FC (Emirats Arabes Unis) a provoqué un penalty raté finalement par Selim Amallah.
Le Maroc a besoin des trois points pour entamer de la meilleure des manières ces éliminatoires, d’autant plus qu’un deuxième match se profile face au Liberia trois jours plus tard. Dans les confrontations directes, l’Afrique du Sud mène légèrement. En six matchs, elle compte deux succès en CAN (1998 et 2002). Le Maroc reste toutefois sur une victoire lors de la dernière confrontation (1-0) durant la CAN 2019 en Egypte, l’unique succès des Lions de l’Atlas face aux Bafana Bafana. Les deux équipes se sont quittées sur des nuls à trois reprises.
Mohamed Hadji