Les Diables rouges du Congo-Brazzaville sont très remontés contre leur ministère des Sports. Ils ont à travers une lettre ouverte, exprimé leur colère.
Depuis l’annonce de la suppression de la prime de présence en sélection de football au Congo-Brazzaville, le climat est devenu délétère entre les joueurs et le ministère des Sports. Les Diables rouges ont vite réagi à cette décision prise en fin mars qu’ils qualifient de scandaleuse. «Nous aimons le Congo de tout cœur et nous sommes fiers de porter les couleurs de l’équipe nationale», écrivent-ils. «Nous ne venons pas pour nous enrichir au Congo mais au contraire, par pur patriotisme, nous dépensons de notre poche pour rejoindre notre sélection nationale. Puis, nous partageons cette joie avec nos familles, nos proches qui vivent au Congo quel que soit le résultat. Car, nous estimons qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir», poursuivent les coéquipiers de Thievy Bifouma.
Pour les Diables rouges, la démarche de la tutelle est malheureuse puisqu’ils ont tous appris la nouvelle à travers les réseaux sociaux et non en interne. «Vous nous demandez des résultats sur le terrain. Mais faites-vous le nécessaire en dehors ? Nous réclamons notre dû qui relève de nos droits. Inutile de vous rappeler qu’ être footballeur est un métier où l’on consacre sa vie et son corps. Nous prenons les risques à chaque entraînement et match, ignorant qu’ils peuvent être les derniers», lit-on sur la même note.
Même si les Diables rouges se disent ouverts au dialogue, ils exigent toutefois que le ministère paie leur prime de présence du dernier regroupement. «Vous nous avez demandé de baisser nos primes. Et nous l’avons accepté pour le bien du pays. Aujourd’hui, on se retrouve avec les arriérés des remboursements, des primes du staff et joueurs et salaire du coach. Mais nous avons toujours fait de notre mieux et fait abstraction de tout cela afin de nous concentrer sur l’objectif majeur qui est la qualification pour la prochaine CAN», précise la lettre.
Ça sent la rupture entre les Diables rouges et le ministère des Sports du Congo Brazza.
Jim CEESAY
