Le mercato estival va prochainement débuter. Et l’attention sera surtout polarisée sur les joueurs. Mais il conviendra également de suivre de près ce qui se passera sur les bancs de touche africains dans les prochaines semaines avec sans doute un vaste mouvement des entraîneurs.
De notre correspondant en France,
La saison n’a pas encore pris fin dans tous les pays africains, mais le dénouement est proche pour ceux qui ont décidé de faire durer le plaisir. Et comme tous les ans, il y aura du mouvement d’abord dans les effectifs, mais également sur les bancs. Plusieurs entraîneurs étrangers, pour la plupart européens, ne resteront pas forcément là où ils étaient installés en 2022-2023. D’autres ont en effet fait le pari de la continuité. Par contre, certains s’interrogent sur la suite à donner à leur carrière, et discutent avec leur dirigeants.
Il y aussi les clubs qui ont décidé de changer de staff technique pour la fin de la saison. Le Raja Casablanca, 6ème du championnat marocain, a décidé de se séparer de l'entraîneur tunisien Mondher Kebaier. Il est notamment remplacer par l’Allemand Josef Zinnbauer (53 ans). Un ancien milieu de terrain de Mayence et Karlsruhe, et qui fut notamment entraîneur de Hambourg SV (Allemagne), le FC saint-Gall (Suisse). Mais également Orlando Pirates (Afrique du Sud) et le Lokomotiv Moscou (Russie). En Algérie, Patrice Beaumelle (45 ans), qui s’était engagé en cours de saison avec le Mouloudia Club d’Alger, n’est pas encore certain de prolonger son contrat. Alors que son équipe occupe pour l'heure, la troisième du classement après 25 journées. Le Français doit donc prochainement faire le point avec ses dirigeants.
C’est également le cas d’Alexandre Lafitte. Âgé de 25 ans, le jeune entraîneur français avait été nommé au Stade d’Abidjan. Il a réussi sa mission, puisque son équipe occupe la 8e place du classement du championnat de Côte d’Ivoire avant la dernière journée. Sa direction, qui souhaite le conserver, n’ignore pas que Lafitte a été approché par Gagnoa et Bouaké. Un club européen de Ligue 2 est également venu aux renseignements. L’ancien entraîneur-adjoint du FC Gueugnon (France, National 3) doit revoir son président prochainement, mais la tendance est à une prolongation.
Au Congo, Julien Mette (41 ans), qui vient de conduire l’AS Otôho au titre de champion, est également en discussion avec sa direction. La position de celle-ci est claire : Mette est perçu comme l’homme de la situation. Ses employeurs veulent lui confier les pleins pouvoirs sportifs, notamment en matière de recrutement. L’ancien entraîneur de Djibouti, qui doit rentrer en Europe dimanche 11 mai, après la fin du championnat congolais, avait prévu de discuter avec son président avant de monter dans l’avion.
En revanche, Romain Folz (32 ans), ne sera plus l’entraîneur du club sud-africain d’AmaZulu, qu’il avait rejoint en octobre dernier. Pourtant, l’ancien entraîneur de Tonwnship Rollers (Botswana), Ashanti Gold (Ghana) et Marumo Gallants (Afrique du Sud) était pressenti pour prolonger de trois ans. Folz qui passe quelques jours de vacances en Espagne, a eu une conversation téléphonique avec sa direction. Celle-ci l’a informée de son intention de ne pas continuer avec les Usuthu. Sa prochaine destination devrait être connue d’ici la fin du mois de juin.
D’autres entraîneurs ayant déjà exercé en Afrique pourraient y revenir. C’est le cas du français Patrice Carteron (52 ans), libre depuis son départ d’Ettifaq FC (Arabie Saoudite) en mars dernier. L’ancien coach du Mali, du TP Mazembe (RD Congo), du Raja Casablanca (Maroc) ou du Zamalek, de Wadi Degla et d’Al-Ahly (Egypte) bénéficie d’une certaine cote au Maghreb. Notamment en Algérie, où son nom circule régulièrement. C’est également le cas de Franck Dumas (55 ans), limogé en novembre dernier par le TP Mazembe (RDC). Denis Lavagne (58 ans), a trouvé un accord pour prolonger d’une saison avec Al Jabalain (Arabie Saoudite), mais tous les détails ne sont pas réglés. Le Cévenol, qui a entraîné dans de nombreux pays (Cameroun, Afrique du Sud, Egypte, Algérie, Tunisie, Maroc, Soudan) pourrait revenir sur un continent qu’il connaît bien au cas où il ne poursuive pas son aventure dans le Golfe Persique.
Alexis BILLEBAULT
