L'Afrique du Sud est candidate pour accueillir la Coupe du monde féminine dans 4 ans. Le président de la Fédération Sud-africaine y voit un moyen de limiter les retards accusés par les sélections africaines dans le concert du football mondial. Les concurrents de l’Afrique du Sud sont le Brésil, les candidatures conjointes Mexique-États-Unis et Belgique, ainsi que Allemagne-Pays-Bas.
Le football féminin africain est en retard par rapport aux grandes nations, semble dire entre les lignes le Président de la Fédération sud-africaine de football. Et pour y remédier ou atténuer ce retard, l’organisation de la prochaine Coupe du Monde doit être attribuée à l’Afrique du Sud plaide le dirigeant.
Danny Jordaan y verrait un signe d’égalité dans le football mondial, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il donne pour exemple les iniquités qui ont jalonné l’évolution du football masculin et les conséquences qu’elles ont actuellement. « Quand vous regardez le football mondial, la première Coupe du monde masculine a eu lieu en 1930. La première Coupe du monde en Afrique a eu lieu en 2010. Près de 100 ans plus tard. Et par conséquent, l'écart dans le football masculin entre le football européen et sud-américain par rapport à l'Afrique et à l'Asie est désormais impossible à combler », argumente-t-il.
Sur le plan économique, le dirigeant sud-africain voit un football féminin africain qui suit la trajectoire de celui du football masculin. Pour lequel, l’Europe aimante la presque totalité des revenus. Sauf si une révolution s’opère. « Sur les revenus mondiaux du football, 80 % vont à l'Europe. L'Afrique est donc en marge. Maintenant, si nous nous asseyons et ne faisons rien, le même schéma émergera dans le football féminin et nous aurons du mal à combler l'écart ». Et le président Danny Jordaan de déclarer : « Si nous voulons que le football soit véritablement mondial, nous devons accroître la compétitivité du football dans le monde entier ».
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L’Afrique du Sud ne manque pas d’arguments pour défendre sa candidature. Elle dispose d’infrastructures de qualités, notamment les stades construits en 2010 pour accueillir la première Coupe du Monde en terre africaine.
Pour finir son argumentaire aux allures de plaidoyer, le président de la Fédération conclut : « Je pense que l'Afrique peut livrer un vainqueur de la Coupe du monde féminine bien avant que les hommes n'obtiennent finalement un vainqueur africain. Bien sûr, le Maroc a atteint la demi-finale au Qatar l'année dernière, mais je pense que ce sera tout un défi pour l'Afrique de finalement remporter une Coupe du monde masculine. Mais cela ne signifie pas que vous devez abandonner. Mais je pense que du côté des femmes, nous avons plus de chances ».
L’attributaire de l’organisation de la prochaine Coupe du Monde féminine sera connu lors du prochain congrès de la FIFA à Bangkok en mai prochain. Cela sur la base d’un vote des associations membres de la FIFA.
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Amanda Ilestedt steps into the #SpotlightOfTheDay for her last-gasp winning goal for @svenskfotboll against South Africa 🇸🇪
Unlucky #13? Not today. pic.twitter.com/Isejucx9mS
— FIFA Women's World Cup (@FIFAWWC) July 23, 2023