Il y a 6 ans, Djénébou Danté remportait la médaille d’Or aux Jeux de la Francophonie à Abidjan. Le 26 juillet à Abidjan, l’athlète née le 7 Août 1989 à Bamako devient la première malienne à remporter une épreuve d’athlétisme à cette compétition. Celle qui détient toujours le record du 400 mètres national est une icône sportive qui partage désormais son quotidien entre sa profession et l’humanitaire pour aider la nouvelle génération.
Actuellement, Djénébou Danté continue à s’entraîner dans son club de Reims. Elle y entraîne petits et grands, jeunes et personnes plus âgées à l’Activité Physique et Sportive, après une licence universitaire. Cela devient pour elle une activité professionnelle. En même temps, elle caresse l’idée de participer aux JO pour une dernière danse.
Son parcours n’a pas été sans difficultés entre voyages à financer, blessures à traiter, nutrition à discipliner, entraînements exigeants à suivre, mais dans l’amitié qui domine entre athlètes et en restant toujours positive.
Force, détermination et partage sont le fer de lance de la sprinteuse malienne qui a d’abord été attirée par le basketball avant de s’exercer à l’athlétisme.
En 2015, elle quitte le Mali pour le Sénégal avec comme ambition de devenir une des meilleures athlètes du continent africain.
Un rêve qui l’a conduit à être porte-drapeau aux Jeux olympiques de Rio en 2016 puis aux Jeux de la Francophonie en 2017.
En effet, après Rio, Djénébou Danté est en ce 26 juillet 2017 à Abidjan pour la finale du 400m des Jeux de la Francophonie. La sprinteuse gagne la veille sa demi-finale. Il fait beau. Peu de vent. Adversaire principale Natassha McDonald, championne du Canada.
Sur la piste, départ rapide pour Djénébou. Elle tiendra jusqu’aux derniers mètres pour arriver devant après 52s23 pour ainsi rendre fière son Mali avec la médaille d’or, le drapeau, l’hymne sur le podium. «La fierté pour mon pays, le Mali. Des moments que je retiendrai à vie» confie la championne qui avait auparavant amélioré son record national en terminant 3e du 400 mètres des championnats de France avec 52s16.
Cette année-là, Djénébou Danté est nommée meilleure sportive de son pays. «L’athlétisme m’a énormément apporté. Mes clubs m’ont soutenue, à Bamako et à Reims. Faire le tour de piste, le 400m, c’est du sprint, dur quand l’acide lactique monte dans les jambes. J’aime dire ‘bouger c’est vivre’.»
En parallèle à ses activités professionnelles, Djénébou Danté effectue des activités sociales. Elle a créé l’association pour le développement durable au Mali (4D MALI), qu’elle préside. «D’abord, pour le Mali, car dit elle, le Mali a besoin de développement, au sens des objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030 (ODD). De développement durable inclusif, ne laissant personne au bord du chemin, dans ses principales dimensions : économiques, sociales et environnementales. Nous y contribuons, avec les institutions partenaires de l’ONU, comme UNICEF, UNESCO, PNUD».
Pour Djénébou Danté, le sport doit être vecteur de développement. En plus de ces activités, elle organise des événements d’athlétisme principalement pour les filles de tous âges. «Je le fais chaque année à Bamako en distribuant équipements, vêtements et chaussures. Et à cette occasion, je parle de nutrition, d’hygiène, de confiance et d’estime de soi». Le prochain événement est prévu fin 2023.
En plus de ça, sous l’égide du Comité International Olympique, Djénébou Danté œuvre pour huit pays africains et aide les sportifs de ces pays toutes disciplines confondues à progresser.
Drissa NIONO