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Fécafoot : comment Eto'o jongle avec une sentence du TAS

A la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot), la mise en œuvre du verdict du Tribunal Arbitral du Sport déclarant «nulles et de nul effet» les résolutions de l’Assemblée générale du 27 août 2022 rencontre des résistances.

Samuel Eto'o sort de ses gonds
La Fécafoot et son président font encore de la résistance après les résolutions du TAS

Au Cameroun, le ballon ne tourne pas toujours rond. Les stades ont laissé la place à un véritable champ de bataille juridique. La situation ne s’est pas arrangée depuis que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu son verdict le 15 août 2023 dans l'affaire opposant Guibaï Gatama et consorts à la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot).

Le TAS a déclaré «nulles et de nul effet», les résolutions prises par la Fécafoot, lors de son Assemblée générale du 27 août 2022. Une sentence qui devait rétablir l'ordre dans le football camerounais, mais qui se heurte à une résistance acharnée de la part de l’instance dirigée par l’ancien footballeur Samuel Eto’o.

Le cas François Kouedem

L'un des points les plus litigieux de cette affaire tourne autour de François Kouedem, suspendu de son poste de président de la Ligue de l’Ouest depuis bientôt deux ans. La Fécafoot maintient sa position, alors que l’article 15 alinéa 2 de ses Statuts dispose que : «Toute suspension doit être confirmée lors de la prochaine Assemblée générale par les deux tiers (2/3) au moins des suffrages valablement exprimés, faute de quoi elle est immédiatement levée.»

Or, de l’avis d’un juriste ayant requis l’anonymat, en l’espèce, les résolutions de l’Assemblée générale du 27 août 2022 de la Fécafoot ont été frappées de nullité par le TAS. «En conséquence, la suspension de monsieur Kouedem est automatiquement levée. C’est ce que disent les Statuts», explique l’expert.  

Le cas des organes juridictionnels

Lors de sa session du 27 août 2022, l’Assemblée générale de la Fécafoot a procédé à l’élection des membres de ses différents organes juridictionnels. Le point était inscrit à la résolution N°15 du communiqué final des travaux. «Or, dès lors que le TAS a déclaré la nullité de la résolution N°15 explique le juriste, les membres élus au sein des organes juridictionnels, lors de l’Assemblée du 27 août 2022 perdent automatiquement leur qualité et les décisions prises par ces derniers depuis la date de leur élection, sont simplement nulles et de nul effet».  

Le problème, c’est que la Fécafoot n’a pas la même approche. Elle maintient les organes dissouts par le TAS. C’est ainsi qu’en date du 4 septembre 2023, le président de la Chambre d’éthique notifiait Donald Ngameni, le président du club Unisport du Haut Nkam, de son exclusion définitive de toute activité liée au football. Une décision jugée «illégale et illégitime (qui) atteste de la volonté de la Fécafoot de ne pas se conformer aux règles régissant la pratique du football au niveau national et international», arguent les conseils de sieur Ngameni. Ces derniers promettent de porter l’affaire devant le TAS.

Les cas Panthère et Ligue de Football Professionnel

Suivant sa logique, le secrétaire général de la Fécafoot annonce également, le maintien en deuxième division du club Panthère du Ndé, de même que la dissolution de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC) qui devraient pourtant être réhabilités. «On est dans un déni de réalité de la part de la Fédération qui fait preuve d’une extrême mauvaise foi dans l’appréciation de la sentence du TAS», réagi un ancien employé de la Fécafoot.

Pour lui, il ne fait aucun doute que les ordres viennent du patron du football camerounais. Un Samuel Eto’o qui «demeure dans une posture de bras de fer et de règlement de compte avec tous ces acteurs du football qui ont osé critiqué son mode de gouvernance», dit-il.

Ce que risque la Fécafoot

Il est important de noter que l’article 14 alinéa 1.a des Statuts de la FIFA dispose que les associations membres ont l’obligation d’observer en tout temps les Statuts, règlements, directives et décisions des organes de la FIFA ainsi que celles du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). L’alinéa 3 du même article sous-tend que la violation de l’alinéa 1.a entraîne des sanctions. Celles-ci vont de la «suspension temporaire avec effet immédiat» à «l’exclusion» de l’association membre concernée par le Conseil de la FIFA.

La Fécafoot ne serait donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise ; puisque certaines parties prenantes, notamment le club de la Panthère du Ndé ont d’ores et déjà saisi la FIFA pour signaler le non-respect de la décision du TAS du 15 août 2023 par la Fécafoot. Cette affaire est donc loin d'être terminée.

La Rédaction

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