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Retards, départs avec des bouts de bois, retrait d'athlètes... fiasco du Championnat d'Afrique au Cameroun

Prévu pour se tenir du 21 au 26 juin au Cameroun, le Championnat d'Afrique d'athlétisme est la cible de nombreuses critiques. Présents sur place, les athlètes pointent l'organisation et déplorent de nombreux dysfonctionnement. A tel point que certains ont préféré quitter la compétition et rentrer chez eux.

Le Cameroun essuie de nombreuses critiques pour son organisation.

Marie-Josée Ta Lou-Smith avait annoncé la couleur dès son arrivée en faisant part de son désarroi sur les réseaux sociaux. Depuis ce coup de gueule, nombreux ont été les athlètes à dénoncer les conditions dans lesquelles se déroule le Championnat d'Afrique d'athlétisme, débuté depuis le 21 juin au Cameroun. Dans leur viseur : l'organisation générale et notamment la logistique. Tous pointent les nombreux dysfonctionnements au niveau des transports pour se rendre sur les différents sites ou rentrer à leurs hôtels, quand ils ne sont pas tout bonnement appelés en urgence pour venir prendre part à une épreuve.

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« C’était une journée très difficile. La programmation était tellement mal organisée que je n’étais pas qualifié pour la finale », explique le sprinteur camerounais Emmanuel Eseme. « J’étais déjà rentré à la maison quand on m’a rappelé pour revenir. J’ai dû prendre un Yango en urgence, mais en arrivant à Yassa, il y avait un embouteillage, alors j’ai dû finir le trajet à moto. » Le transport est l'un des points noirs de ce championnat d'Afrique d'athlétisme, mais les sportifs présents sur place ont bien d'autres griefs à l'encontre des organisateurs : les nombreux retards avant le démarrage des épreuves, le temps d'attente en chambres d'appel, le manque de matériel pour le bon déroulement des épreuves, comme un pistolet starter, ou encore l'absence de nourritures pour leur permettre de reprendre des forces. Certains ont déploré le fait d'être resté près de 10h sans le moindre repas.

Deux planches en bois au-dessus d'un micro pour donner les départs

« Je n'ai jamais vu une organisation aussi désastreuse, que ce soit au niveau de l'hôtel, des transports ou sur le stade (...) Nous avons attendu 1h40 en chambre d'appel, sans avoir aucune information sur la durée du retard. Une fois sur la piste, pas de pistolet, on nous a donné le départ en tapant deux planches en bois au-dessus d'un micro. On entendait rien du tout, j'ai même raté le premier départ. La veille nous avons attendu 4h le bus qui devait nous amener à l'hôtel. Et le matin de la compétition, le bus qui devait nous amener au stade à eu 1h30 de retard. Et c'est là seulement quelques anecdotes, parce que je pourrais écrire des paragraphes sur tout ce qui n'allait pas. Ce championnat m'a littéralement vidée de toute mon énergie », a détaillé sur ses réseaux la Togolaise Naomie Akakpo, spécialiste du 100m haies.

Et si elle indique toutefois avoir réussi à « prendre du plaisir sur 100m et faire de belles rencontres », d'autres n'ont pas vu du positif et ont tout bonnement décidé d'arrêter les frais. Marie Josée Ta Lou-Smith, les Nigérianes Favour Ofili et Rosemary Chukwuma, ou encore le Sud-Africain Shaun Maswanganyi ont tous décidé quitter ce Championnat d'Afrique d'athlétisme et rentrer à la maison pour se concentrer sur leur préparation des Jeux Olympiques 2024. D'autres athlètes leur ont emboité le pas, alors que certains réfléchissent encore à la suite à donner à cette compétition.

Des athlètes quittent la compétition, l'organisateur promet des améliorations

« Pour la finale, on verra si je cours parce que je me suis échauffé et en une heure j’ai eu le temps de me refroidir. Moi, ce que je vois, c’est les Jeux Olympiques et pas les Championnats d’Afrique. C’est ma santé qui est en jeu », a fait savoir Letsile Tebogo, recordman d’Afrique sur 200 mètres, qui a été disqualifié en demi-finale du 100m en raison du problème lié au starter.

Interpelée au sujet de cette organisation et des nombreuses plaintes des athlètes, la Confédération africaine d'athlétisme se défausse en remettant plutôt la faute sur le pays hôte, le Cameroun, tout en expliquant qu'à la base, ce Championnat d'Afrique d'athlétisme devait se tenir dans un autre stade. Mais compte tenu du retard dans les travaux de rénovation de la piste du stade de la Réunification. Hamad Kalkaba Malboum, il a fallu délocalisation la compétition.

Un argument qui ne suffit pas à convaincre les athlètes, qui ne cessent de pointer les nombreux dysfonctionnements, quand de son côté, Narcisse Mouellé Kombi, ministre des Sports du Cameroun, a promis de corriger les manquements signalés, tout en indiquant que cette édition du Championnat d'Afrique d'athlétisme se déroulait dans « les meilleures conditions possibles ». Une observation loin d'être partagée par les sportifs encore présents sur place, et qui vont devoir encore faire preuve d'une grande résilience pendant deux jours.

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