Dans cet entretien accordé à Sport News Africa, Abraham Mano, président de l'Association burkinabè de Mixed Martial Arts (ABMMA), revient sur la participation du Burkina au Championnat du monde de MMA à Jakarta en Indonésie durant lequel, Israël Mano a été médaillé de bronze. Le premier responsable de MMA au Faso, profite de l'aubaine pour faire le point de quelques activités inscrites au programme de l'année 2024.
Le Burkina Faso a brillé cette année au Championnat du monde de MMA à Jakarta en Indonésie. Parlez-nous de la participation burkinabè ?
Abraham Mano : Du côté de l'Indonésie, je dirai que ça s'est bien passé. Il faut dire que nous sommes partis avec une délégation de six personnes à savoir quatre athlètes, un coach et le président fédéral. On aurait voulu avoir beaucoup plus de médailles mais le Championnat du monde c'est du haut niveau. Pour la plupart de nos athlètes c'est la première participation mondiale du Burkina Faso au Championnat du monde de MMA et j'avoue que le niveau est quand-même assez élevé. Il faut dire que nos athlètes se sont très bien débrouillés. Malheureusement nous n'avons obtenu qu'une seule médaille de bronze, décrochée par Israël Mano.
Lors de ce championnat, le Burkina Faso a été honoré par la Global Association of Mixed Martial Arts (GAMMA). Vous le confirmez ?
Abraham Mano : Oui, en marge de ce Championnat du monde s'est tenu le congrès mondial qui a regroupé l'ensemble des présidents des associations. Moi, en tant que président de l'association burkinabè de MMA, j'ai été nommé dans le présidium de la Global Association of Mixed Martial Arts (GAMMA) avec le droit de vote. Ce qui veut dire que le Burkina Faso se positionne dans une bonne place pour pouvoir avoir son mot à dire sur le MMA africain.
Quelles ont été les difficultés rencontrées durant la préparation de ce Championnat du monde de MMA ?
Abraham Mano : À la base nous avons sélectionné onze combattants pour le Championnat du monde malheureusement par faute de moyens notamment pour les questions de billets d'avion, on n'a pas pu amener toute la sélection. C'est un peu l'éternel problème qu'on rencontre dans le domaine sportif. Mais on a pu faire de notre possible pour en envoyer quelques-uns.
Comment se porte le Mixed Martial Arts (MMA) au Burkina ?
Abraham Mano : Ça se porte bien. Au Burkina, il y a quand-même pas mal d'athlètes qui sont en train de s'initier au MMA depuis quelques années. Je crois qu'ils seront prêts pour pouvoir représenter dignement la nation au prochain Championnat du monde à São Paulo au Brésil. On a déjà la date du prochain championnat du monde pour juin 2025. C'est chaque année que ça se tient. Nous ferons tout pour pouvoir représenter notre nation avec beaucoup d'athlètes. On a également le championnat national de MMA et le championnat africain de MMA.
Combien de combattants on a, désormais, au Burkina Faso ?
Abraham Mano : Nous avons actuellement environ 120 pratiquants de MMA. Le nombre est en train de grandir. Nous avons environ une trentaine d'amateurs.
Quels sont vos souhaits ?
C'est de passer d'Association sportive en Fédération pour pouvoir avoir plus d'accompagnement de l'État. C'est ce que nous allons faire dans les mois à venir. Si nous avons d'autres accompagnements sous d'autres formes, ça nous permettra non seulement de pouvoir participer au championnat du monde mais également au championnat africain et de tenir aussi le championnat national.
Votre mot de la fin ?
Notre association se porte très bien. Nous avons déroulé notre programme d'activités 2024. Nous avons participé aux 13es Jeux Africains qui se sont tenus à Accra au Ghana, en mars dernier où nous avons présenté 4 combattants et obtenu 3 médailles de bronze. Et de là, nous avons quelques combattants qui ont fait des combats professionnels comme Israël Mano qui a récemment remporté un combat à Abidjan en Côte d'Ivoire en Pitbull Fighting Championship et une médaille de bronze au Championnat du monde de MMA à Jakarta en Indonésie.
