Quatrième dans la hiérarchie des gardiens de but du Sénégal, Alioune Badara Faty vit un rêve éveillé pour sa première compétition internationale. Celui que l’on surnomme «Yoy» (maigre, en Wolof) a confié à Sport News Africa sa fierté de côtoyer son idole Édouard Mendy, le tout frais lauréat du trophée FIFA The Best du meilleur gardien du monde. Le portier de Casa Sports a également expliqué les difficultés offensives actuelles des Lions mais croit toujours au sacre du Sénégal à la CAN 2023.
Sport News Africa : Alioune Badara Faty, nous venons d’apprendre le sacre d'Édouard Mendy, désigné meilleur gardien du monde au trophée FIFA The Best. Comment avez-vous accueilli cette distinction ?
Alioune Badara Faty : Je suis heureux pour Édouard qui décroche ce trophée The Best du meilleur gardien du monde. Il le mérite amplement. On l’encourage à en faire davantage. Quand on connaît son parcours, d’où il vient, les difficultés qu’il a traversées... Il n’a jamais rien lâché et il mérite d’être désigné meilleur gardien du monde au regard de sa saison. Je l’encourage vraiment car c’est mon idole. Je prie pour lui pour qu’il remporte d’autres trophées dans le futur. Tout le groupe est heureux lorsqu’on a appris que c’était lui qui avait été désigné meilleur gardien du monde par la FIFA.
Qu’est-ce que cela vous fait-il de côtoyer le meilleur gardien du monde ?
S’entraîner avec un gardien de but de la dimension d'Édouard Mendy est un privilège. Il est le portier titulaire de Chelsea, il évolue dans le championnat d’Angleterre et est désigné meilleur gardien de la Ligue des Champions. Aujourd’hui il gagne le trophée FIFA The Best du meilleur gardien du monde. Côtoyer un tel joueur, faire une photo avec lui et discuter avec lui... Tu ne peux que progresser avec lui. Ça augmente la motivation et renforce le moral pour croire en soi. C’est quelqu’un de très accessible et qui me donne pas mal de conseils.
Le Sénégal est actuellement coleader du groupe B avec la Guinée dans cette CAN. Mais l’équipe manque de certitudes dans le jeu et ne marque pas assez. Comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai que l’équipe a quelques difficultés sur le plan offensif mais nous y travaillons ces derniers jours. Ça n’a pas encore payé sur le terrain mais c’est ça le football. On espère marquer beaucoup de buts lors du prochain match face au Malawi (ce mardi 18 janvier, 16h GMT, Ndlr). Il faut aussi rappeler qu’il fait trop chaud aux heures de nos deux premiers matchs. Dans l'équipe, ils sont nombreux à avoir perdu l’habitude de jouer sous de telles températures.
Malgré ces difficultés, croyez-vous que le Sénégal sera champion d'Afrique ?
Nous y croyons. On pense qu’on a les moyens d’aller jusqu’en finale au moins. J’y crois et l’équipe y croit aussi fortement. C’est juste que l’équipe n’a jamais été au complet en ce début de compétition. Le Covid a vraiment contrarié nos plans. Je ne nous cherche pas d’excuses mais le constat est là. Heureusement qu’aujourd’hui, l’équipe est enfin au grand complet. On a récupéré ceux qui avaient le Covid-19. Pour le match de demain (aujourd'hui), on compte faire un bon match et obtenir un bon résultat.
Moustapha M. SADIO