L’athlète burkinabè Bady ZAN, surnommé « le Caterpillar », a marqué l’histoire du powerlifting lors du Championnat du monde à Moscou en Russie, tenu du 14 au 17 novembre 2024. Bady ZAN a décroché deux médailles d’or dans les épreuves de Soulèvement de Hanche (DIPS) et de Développé Couché (BENCH PRESS), ainsi qu’une médaille d’argent en Contraction de Biceps (CURL BICEPS). Des performances qui lui ont valu le titre de deux fois champion du monde et une fois Vice-champion du monde. Bady ZAN, champion du monde de powerlifting, s'est confié à Sport News Africa sur comment il a pu réussir le challenge en Russie.
Comment on arrive au powerlifting ?
Bady ZAN : C'est un sport comme les autres et chacun est libre de s'orienter là où il veut donc c'est un sport aussi facile. Il suffit seulement d'aimer la discipline surtout si c'est votre passion, vous verrez que vous serez à l'aise. Maintenant pour le développement de son physique pour mieux s'adapter à la discipline, il faut reconnaître que c'est un mouvement qui prend du temps. Ça prend quelques années pour faire développer les muscles. C'est comme aller à l'école où il faut commencer par le cours primaire, passer par le collège etc. Aussi, il faut ajouter l'alimentation, mais surtout la qualité.
Parlez-nous des mouvements qu'on a au niveau du powerlifting ?
Bady ZAN : Au niveau du powerlifting, il y a trois mouvements à savoir : le développé couché qui est un exercice poly-articulaire de force et de musculation réalisé sur un banc de musculation en position allongée. Le pratiquant va alors venir abaisser une barre de poids au niveau de la poitrine puis la repousser vers sa position initiale. Le deuxième mouvement c'est le squat qui est une flexion sur les jambes. Un mouvement d'accroupi qui constitue un exercice poly-articulaire de force et de musculation ciblant les muscles de la cuisse et les fessiers. Le squat sollicite aussi secondairement les mollets, les lombaires et les abdominaux. Le troisième mouvement c'est le soulevé de terre Le soulevé de terre qui est un exercice polyarticulaire de force et de musculation. Très complet, il permet, selon la variante exécutée et entre autres, le développement des fessiers, des ischio-jambiers, des muscles érecteurs du rachis, et, plus globalement, de l'ensemble du dos.
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Comment avez-vous trouvé le championnat du monde de powerlifting du côté de la Russie ?
Bady ZAN : Quand je suis arrivé en Russie, j'ai vu le monde, je m'étais dit ce que je sais faire dans mon pays, je vais faire sortir ça ici. À ma grande surprise on me dit que j'ai gagné. Mais il faut dire que quand je suis arrivé, le temps m'a un tout petit peu embêté. Il faisait tellement froid. Notre chance est que je suis arrivé une semaine avant le début de la compétition. Du coup, on a profité de ces quelques jours pour s'adapter. Sinon on allait revenir bredouille.
Comment se porte la discipline au Burkina Faso ?
Actuellement, on arrive à se débrouiller nous-mêmes. Il faut désormais chercher les personnes qui ont la bonne volonté pour nous accompagner individuellement car ce n'est pas facile. Les partenaires doivent tenir compte de tous les sports.
Quels sont vos objectifs ?
Nos objectifs à venir c'est d'avoir une fédération pour pouvoir mettre un bon truc en place surtout au niveau de la relève. Nous, on a compéti sans la fédération.
Après la Russie, quel est votre prochain programme ?
L'année est presque terminée donc ma prochaine sortie est en 2025. On va se préparer pour ça avec les mêmes objectifs.
Votre mot de la fin ?
On a eu la chance de rencontrer le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à notre retour de la Russie. On reste à l'écoute. C'est quelqu'un qui aime le sport. Je suis sûr que beaucoup de choses vont changer dans les jours à venir. On a confiance en lui.