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CAN 2021 : l’Egypte, un finaliste pas si clinquant

Peu attendue durant la CAN 2021 au Cameroun, l’Egypte a surpris son monde en se hissant en finale du tournoi. Coachés par Carlos Queiroz, les Pharaons ont éliminé la Cote d’Ivoire, le Maroc, le Cameroun, pays hôte du tournoi, avant de tomber en finale face au Sénégal. Si le parcours force le respect, le jeu proposé par les hommes du technicien portugais n’a pas ravi les amateurs de football. Les coéquipiers de Mohamed Salah n’ont marqué que 4 buts en 7 matches. Très peu pour le vice-champion d’Afrique.

Elneny en larmes après la défaite de l'Egypte face au Sénégal en finale
Elneny en larmes après la défaite de l'Egypte face au Sénégal en finale

L'Égypte, un finaliste peu emballant ? La statistique n'est pas du genre à plaire aux adeptes de spectacle, de buts, du football total tout simplement. En sept matchs de la CAN 2021, les Pharaons, finalistes malheureux contre le Sénégal (0-0, 4 tab 2) n'ont marqué en tout et pour tout que 4 buts. Deux en phases de poules (1-0 contre la Guinée Bissau, 1-0 face au Soudan), et deux autres lors du quart de finale face au Maroc (2-1). Soit le même nombre de buts marqués par les deux novices de cette CAN 2021, la Gambie et les Comores, éliminés respectivement en quart de finale et en 8e.

Autant dire que les hommes de Carlos Queiroz étaient visiblement plus occupés à défendre qu'à marquer. D’ailleurs, l'équipe du technicien portugais a l'une des meilleures défenses de la compétition, avec deux seuls buts encaissés - un sur penalty face au Maroc et un autre face au Nigeria - sur l'ensemble du tournoi. Une méthode un peu à la Mourinho qui, certes, ont valu à Carlos Queiroz et à son équipe une arrivée inattendue en finale, mais qui tout de même a été loin de séduire beaucoup de supporters et d’observateurs égyptiens.

Une stratégie de jeu à la Mourinho

Car, pour ces derniers, le septuple champion d'Afrique avait bien les atouts pour proposer mieux offensivement. Mais au lieu de cela, Carlos Queiroz a souvent préféré garer le bus en défense et laisser son buteur Mohamed Salah errer seul sur le front de l'attaque. Un choix tactique du technicien portugais que l'on a pu constater tout au long de la compétition, notamment lors des matchs à élimination directe. C'était par exemple le cas contre la Côte d'Ivoire en 8e de finale, même si sur ce match, Mo Salah et sa bande se sont procuré pas mal d’occasions de buts. Pareil face au Cameroun en demi-finale et au Sénégal en finale également. Trois matches pour lesquels, cette même Égypte a dû aller jusqu’à la séance de tirs au but après prolongation.

Cette marque de fabrique, l’Egypte la doit à son sélectionneur, Carlos Queiroz. Arrivé à la tête des Pharaons à seulement 4 mois de la CAN 2021 au Cameroun, le Portugais, troisième sélectionneur qu'a connu l'Égypte en 3 ans, avait pour mission première d'apporter un peu de stabilité à cette équipe. Qui pouvait alors imaginer à sa venue que quelques mois plus tard son équipe disputerait la finale de la CAN ?

Les supporters de l'Egypte veulent du beau jeu

Connu pour son caractère fougueux, le technicien portugais a, à défaut de mettre en place un jeu séduisant avec son équipe, apporté de la combativité et de la détermination à l'Egypte, lui permettant de faire déjouer ses adversaires et les avoir à l'usure. Et plusieurs fois dans un match, on l’a vu ajuster son schéma tactique pour contrecarrer l'adversaire. C'est le cas par exemple lors du quart de finale face au Maroc (2-1, a.p) où ses changements en début de seconde période ont permis de renverser les Lions de l'Atlas. Des choix bien payants.

Cependant, bien que cet ancien entraîneur du Portugal âgé de 68 ans a été tout proche d'offrir à l'Égypte son huitième étoile, les critiques quant à son style de jeu se font entendre au pays des Pharaons. Certains lui reprochant d’avoir rendu son équipe amorphe, et de n'avoir pas mis Mo Salah dans les meilleures conditions afin d’exprimer son talent. Carlos Queiroz est donc averti. En Egypte, il ne s’agit seulement de mener l’équipe vers la victoire, il faut aussi lui donner une identité de jeu. A défaut, il pourrait connaitre le même sort que ses prédécesseurs.

Jules DIA

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