Le Championnat d'Afrique d'athltisme qui se déroule au Complexe Sportif de Japoma à Douala (Cameroun) a enregistré ses premières mauvaises notes avant même son coup d’envoi ce vendredi. La sprinteuse ivoirienne, Marie-Josée Ta Lou-Smith, a poussé un coup de gueule au sujet de l'organisation.
L’athlétisme africain traverse l’un des épisodes les plus compliqués de son histoire. La 23e édition des Championnats d’Afrique, organisée au Complexe Sportif de Japoma à Douala, a suscité de vives critiques concernant la qualité de l’organisation. Entre transports désorganisés et accréditations chaotiques, la compétition est marquée par des dysfonctionnements graves, mettant en péril les performances des sportifs et la réputation de l'événement. La première athlète à exprimer sa déception est Marie-Josée Ta Lou-Smith. « Je suis blessée et déçue », a écrit la sprinteuse ivoirienne sur X.
Véhicules à tête chercheuse ?
« Mon équipe doit prendre un Yango (taxi) pour aller au stade car le transport est nul, a déclaré la vice-championne du monde sur 100 m et 200 m (2017). J'ai envie de pleurer ! En plus, pendant que nous sommes dans le taxi, nous voyons une autre équipe africaine dans un véhicule, avec une escorte policière. Pourquoi ne pas le faire pour tout le monde ? ». Selon des sources médiatiques, certaines équipes d’athlètes n’ont pas eu accès aux véhicules affrétés par les organisateurs.
« Les chauffeurs des véhicules ne semblent pas avoir un programme défini », rapporte un confrère au micro de Sport News Africa. « Ils vont chercher les athlètes dans leurs hôtels respectifs pour les conduire au site de la compétition de façon désordonnée, parfois selon leurs humeurs ». Conséquence : « Il y a des athlètes qui sont arrivés au Complexe 5 minutes avant le début des compétitions. Certains n’ont même pas pu s’échauffer », ajoute un autre.
Problème d’accréditations
Partis de leurs lieux de regroupement pour le Complexe de Japoma à leurs frais, les athlètes ont ensuite, pour la plupart, parcouru un véritable chemin de croix pour obtenir une accréditation. « On a assisté à un désordre total », poursuit notre source. « Les athlètes ont souffert pour avoir leurs badges. C’est déplorable. C’est un échec, un zéro pointé pour l’organisation ». Marie-Josée Ta Lou Smith exprime son désarroi : « Il y a tellement de choses que je voudrais dire sur l'organisation du championnat d'Afrique ».
Paris 2024 en ligne de mire
Les 23es Championnats d’Afrique d’athlétisme, regroupant 49 pays à Douala, représentent un enjeu majeur pour les compétiteurs. Non seulement il s’agit de gagner des médailles au niveau continental, mais aussi de se qualifier pour les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024.
Arthur Wandji