Battus (1-2) le 17 avril à Alexandrie par Al-Maasry en quart de finale aller de la Coupe de la CAF, les Marocains de la RS Berkane ont encore toutes les chances de croire en leur qualification. Mais pour Florent Ibenge, leur entraîneur congolais, il faudra montrer d’autres vertus mentales qu’en Egypte, où son équipe a perdu alors qu’elle jouait à 11 contre 9…
Florent Ibenge, avez-vous digéré cette défaite en Egypte en Coupe de la CAF ?
C’est difficile à accepter, car quand on joue à 11 contre 9, que le score est de 1-1 et qu’on encaisse un but sur coup-franc, la défaite passe mal. Je ne suis pas du tout content, et les joueurs l’ont compris. On devait au moins faire match nul, ce qui aurait constitué une bonne opération. Cette défaite est vraiment contrariante. On a eu la semaine pour travailler, pour parler de ce qui n’a pas fonctionné en Egypte.
Comment expliquez-vous cet échec ?
Je crois qu’à 1-1 et à 11 contre 9, les joueurs ont pensé que ce serait facile de gagner. Il y a eu un manque de concentration. C’est une question de mental. J’ai des joueurs capables de se sublimer dans la difficulté, mais aussi de prendre des buts alors que la situation semble être favorable. On doit continuer à travailler sur cette question de mental, en se parlant, en analysant ce qui n’a pas fonctionné. Je sais que nous avons un calendrier chargé, avec le championnat du Maroc et la Coupe de la CAF, on joue souvent tous les trois jours. Les voyages sont parfois longs et fatigants, comme pour ce déplacement en Egypte. Il faut tenir compte de cette fatigue. De plus, nous sommes en période de ramadan, quasiment tous les joueurs de l’effectif le pratiquent, c’est donc difficile pour les organismes.
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Comment jugez-vous cette équipe d’Al-Masry ?
Elle est solide, bien organisée, capable de bien se regrouper derrière et d’être dangereuse en contre. Elle l’a prouvé au match aller. Il y a de la qualité, c’est un très bon adversaire, mais chez nous, on se devra de montrer un autre visage. Elle sera privée des deux joueurs expulsés dimanche. Notre objectif est de gagner et de se qualifier.
Vous serez vous aussi privé de plusieurs joueurs…
Oui. Adama Ba (péroné), Brahim El Bahraoui (cheville) et Mouad Fekkak, notamment, seront absents. On devra composer avec cela. Il faudra faire un match très sérieux, afficher beaucoup de rigueur et de détermination.
Berkane a remporté la Coupe de la CAF en 2020. Est-ce de nouveau l’objectif du club ?
Quand on s’engage dans une compétition, c’est pour essayer d’aller au bout… Si on se qualifie dimanche, nous affronterons en demi-finale le vainqueur de TP Mazembe-Pyramids FC (0-0 à l’aller), c’est-à-dire un gros morceau. On va d’abord se concentrer sur la rencontre de dimanche.
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Est-il difficile, quand on a un effectif limité en quantité, notamment à cause des blessures, de mener de front deux objectifs ?
Il y a des équipes qui ont des effectifs plus fournis que le nôtre…. C’est ainsi, et il faut composer avec. On veut aller au bout en Coupe de la CAF, mais n’oublions surtout pas que le championnat est un objectif prioritaire. Actuellement, Berkane est 8e, mais c’est très serré. A dix journées de la fin, il y a encore beaucoup de points à prendre. On veut essayer de faire mieux que la saison dernière (4e). Nous visons la 3e place.
Vous avez signé à Berkane il y a un peu moins d’un an, après avoir été pendant plusieurs années le sélectionneur de la RD Congo et l’entraîneur de l’AS Vita Club de Kinshasa. Deux postes que l’on sait particulièrement dévorants. La vie au Maroc est-elle plus douce ?
Il y a beaucoup d’exigence ici, on travaille dans de très bonnes conditions, mais la pression est moins forte qu’à Kinshasa, où il y avait beaucoup de sollicitations et énormément de supporters à l’entraînement. La vie est agréable, les gens sont cool. Je vis à Oujda, à une soixantaine de kilomètres de Berkane, car ma fille est scolarisée dans le lycée français d’Oujda.
Alexis BILLEBAULT