Appelé pour la première fois par Claude Le Roy en 2017, l’ailier gauche togolais Guillaume Yenoussi a retrouvé la sélection togolaise plus de trois ans après sa dernière convocation. Retenu par Paulo Duarte à l’occasion des matches face à la Sierra Leone (3-0, le 24 mars) et au Bénin ce mardi 28, le joueur d’Haguenau (France/National 2) savoure ses retrouvailles avec les Eperviers.
De notre correspondant en France
Sport News Africa : Guillaume Yenoussi, vous souvenez-vous de votre première convocation en sélection du Togo ?
Guillaume Yenoussi : Oui, bien sûr. C’était à l’occasion des matches internationaux en mars 2017 que le Togo allait disputer contre la Libye (0-0) et le Togo (0-3). Un joueur que Claude Le Roy avait retenu s’était blessé juste avant, et le coach lui cherchait un remplaçant. A l’époque, je jouais au Dynamic Togolais, et il était venu assister à un match. Ce jour-là, j’avais marqué un but et délivré une passe décisive. Il m’avait alors sélectionné, en m’expliquant que je n’étais pas là juste pour faire le nombre, mais pour apporter mes qualités à l’équipe. Je me souviens aussi de l’excellent accueil des joueurs, dont les plus anciens. J’ai tout de suite été mis à l’aise. J’avais 19 ans, et je n’avais été appelé qu’en moins de 17 ans, et j’avais fait quelques entraînements avec les moins de 20 ans. Et j’ai fêté ma première titularisation face à la Libye. Au total, j’ai joué à huit reprises pour la sélection sous Claude Le Roy.
Et Paulo Duarte, son successeur, vous a rappelé pour les matches en Turquie…
J’étais très heureux de retrouver la sélection. Je n’avais jamais été convoqué depuis qu’il a repris la sélection. Je fais une bonne saison avec Haguenau, en National 2 (8 buts), et il a estimé que je méritais de revenir. Je n’ai pas joué contre la Sierra Leone, mais j’espère avoir un peu de temps de jeu face au Bénin. Il y a pas mal de concurrence en attaque, avec des joueurs qui évoluent dans des championnats professionnels, mais le sélectionneur fera jouer ceux qui le méritent. J’ai discuté avec lui, c’est un coach très exigeant, attentif aux détails.
Quels sont les objectifs du Togo à court terme ?
Le premier, c’est bien sûr de se qualifier pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Le Togo a manqué les deux dernières éditions. Les matches éliminatoires débuteront en juin prochain, et pour nous, ce stage et ces matches amicaux en Turquie contre deux bonnes équipes sont importants, pour bien se préparer.
Vous avez quitté le Togo en 2018 pour signer à Bergerac, en France, et vous évoluez désormais à Haguenau, toujours en National 2. Votre adaptation à votre pays d’accueil avait-elle été difficile ?
Oui, car je quittais pour la première fois le Togo. Je suis arrivé à Bergerac seul, et il me fallait découvrir un nouveau pays, sa culture, la mentalité, le climat. Comme je parle français, cela a un peu facilité les choses, mais au début, ce n’étais pas évident, mais je me suis accroché. Aujourd’hui, je suis à Haguenau, je fais une bonne saison, et bien sûr, j’ai l’ambition d’évoluer à un niveau plus élevé, comme le National 1 ou la Ligue 2, par exemple. Et je me suis très bien adapté à mon nouveau club, qui est situé près de Strasbourg, une ville magnifique.
Avez-vous des propositions concrètes ?
Non. Il y a des rumeurs, mais rien de concret pour l’instant. Je ne pense pas trop à ça. Le plus important, c’est de continuer à travailler et à faire de bons matches, de marquer des buts et de faire des passes décisives, pour éventuellement intéresser des clubs et continuer à être sélectionné en équipe nationale. J’ai 24 ans, j’ai forcément de l’ambition. Le National 2 est un championnat d’un bon niveau, je m’entraîne cinq fois par semaine, je ne vis que du football, et j’ai évidemment envie d’aller plus haut…
Alexis BILLEBAULT