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Ian Mahinmi : «Le basket béninois a progressé»

Le Franco-Béninois Ian Mahinmi séjourne actuellement au Bénin. L'ancien basketteur passé par les Spurs de Antonio, les Pacers de l'Indiana, les Wizards de Washington et champion NBA 2011 avec les Mavericks de Dallas, travaille sur un projet de développement de la discipline dans son pays d'origine. Dans cette interview accordée à Sport News Africa, l'ancien pivot de l'équipe de France explique comment le Bénin peut révéler des talents en Afrique. Il évoque en conséquence, la création de la Basketball Africa League, compétition de la NBA Africa dont il est actionnaire minoritaire. 
De notre correspondant au Bénin,

Ian Mahinmi
Ian Mahinmi
Sport News Africa : En 2017, vous avez créé la fondation «I AM». Chaque année, un camp de basketball est organisé au Bénin par la fondation. Quel est l'objectif global de cette initiative ? 
Ian Mahinmi : C'est une plateforme pour tous les enfants du Bénin. Il s'agit de leur permettre de s'exprimer à travers ce sport, jouer, se rapprocher les uns des autres et côtoyer le basketball du haut niveau durant une petite semaine. L'objectif à la fin, c'est qu'ils puissent repartir du camp en étant un meilleur basketteur et pour les meilleurs d'entre eux, ils auront aussi l'opportunité de partir à l'étranger et d'essayer de vivre leur passion.
Comment le Bénin peut-il révéler des talents à l'international ?
Le Bénin a beaucoup progressé en termes de ligue. Il faut donner beaucoup de crédit au ministère des Sports et à la Fédération Béninoise de Basketball. L'année dernière, on a échoué à la dernière marche du podium (Élan Coton BBC du Bénin éliminé lors de l'Élite 16 à Abidjan en novembre, ndlr) de la Basketball Africa League. Je pense que cette plateforme sera la meilleure pour les jeunes béninois pour exporter leur talent à travers le continent africain.

«Les Béninois qui ont réussi à l'étranger à travers le basketball on est tous soudés. On a la même envie, celui de voir le basketball béninois relevé»

Ian Mahinmi, Ambassadeur de la BAL, quelle est aujourd'hui la vision de NBA Africa à travers la création de cette Ligue ?
L'objectif c'est d'avoir une plateforme où le meilleur du basketball africain se joue pour donner l'opportunité à nos joueurs locaux de ne pas s'exporter hors du continent africain. On veut que nos talents restent, qu'ils jouent devant leur public, gagnent des trophées à la maison, mangent leur nourriture locale. C'est en effet, un produit maison et après pour les meilleurs d'entre eux, pourquoi ne pas rêver la NBA. L'objectif en gros c'est d'avoir une ligue qui dans les dix prochaines années puisse rivaliser avec la NBA.
Le Bénin compte aujourd'hui beaucoup d'ambassadeurs à l'international : Isabelle Yacoubou, Rui Hachimura, Isamël Bako, qui pensent également au développement du basketball au Bénin. Aviez-vous des contacts avec ces joueurs ?
C'est la fratrie. Les Béninois qui ont réussi à l'étranger à travers le basketball on est tous soudés. On n'est pas non plus si nombreux que ça. On fait des choses ensemble et on a la même envie, celui de voir le basketball béninois relevé.
Un mot sur Rui Hachimura qui a récemment rejoint les Lakers ?
C'est la vie des joueurs en NBA. Je pense que le challenge pour lui est beau de passer des Wizards à Los Angeles. Il rejoint beaucoup de têtes familières, Thomas Bryant le pivot starter, Troy Brown Junior. Hachimura arrive dans un gros marché, il va jouer à côté de beaucoup de super stars, LeBron James, Russell Westbrook, Anthony Davis. Donc il va montrer d'un niveau en termes de basket et maturer en tant que joueur dans un environnement spécial et différent. C'est bien pour lui, je suis en contact avec lui. Son père est béninois, il vient souvent au pays.
Rachidi DOSSA

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