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JO 2024 (Q) : l’Afrique du nord au sommet, le Sénégal bredouille à domicile

Le tournoi de qualification olympique de la boxe qui s’est tenu au Sénégal du 9 au 15 septembre 2023 a confirmé l’hégémonie de l’Afrique du nord. Le pays hôte n’est pas passé loin d’une qualification historique grâce à son représentant Diarga Baldé, finaliste chez les plus de 92 KG. À noter la performance du Nigeria, 2ème meilleure nation derrière l’Algérie.

Boxe bilan TQO à Dakar Arena
Les boxeurs algériens ont brillé à Dakar

Le TQO de boxe a tenu toutes ses promesses dans la magnifique salle de Dakar Arena, à Diamniadio. Pas moins de 235 boxeurs du continent avaient fait le déplacement dans la capitale sénégalaise en quête d’une qualification au tournoi de boxe des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août 2024). Seuls 18 d’entre eux ont obtenu le précieux sésame avec comme attendu, la domination des combattants d’Afrique du nord et la belle moisson du Nigeria. Gagnés par une préparation précaire et sans soutien des autorités sportives, les boxeurs locaux n’ont pas créé l’exploit. Aucun qualifié malgré des performances de haute volée de quelques individualités.

L’Algérie et l’Afrique du nord toujours au sommet

Elle était attendue très haut et elle n’a pas déçu. Avec 12 qualifiés sur les 18, la boxe nord-africaine s’est montrée toujours aussi rayonnante dans le sillage d’une équipe d’Algérie souveraine. Avec 9 médailles dont 4 en or, l’Algérie décroche 5 qualifications aux JO de Paris. Les médaillés d’or Mourad Kadi (+92 KG), Ait Jugurtha (63,5 KG) chez les hommes et Imane Khelif (66 KG), Roumaysa Boualam (50 KG) et la médaillée d’argent Hadjila Khelif (60 KG) seront du rendez-vous olympique l’été prochain. Le Nigeria et ses 6 médailles dont 3 or, termine 2ème au tableau des médailles et qualifie trois boxeurs.

Le Maroc s’offre 6 médailles (2 en or, 1 en argent et 3 en bronze) dont trois qualifiés aux prochains Jeux. Khadija Mardi a décroché son billet pour Paris en dominant Elizabeth Andiego (Kenya) en finale des 75 KG dames. Même nombre de qualifiés pour l’Égypte malgré moins de breloques (2 en or et une en argent). La Tunisie complète la récolte nord-africaine grâce à Khouloud Hlimi tombeuse de Marcelat Sakobi en finale des 57 KG dames. Malgré sa défaite, la représentante de la RDC est également qualifiée aux JO.

Une préparation désastreuse pour les Sénégalais

La Fédération sénégalaise de boxe (FSB) n’a pu compter sur le soutien du ministère des Sports pour réussir le pari de la participation. Elle a dû faire avec les moyens personnels de ses membres pour assurer un regroupement raccourci pour les combattants locaux. « On a failli perdre deux boxeurs expatriés à cause de titres de transport du ministère qui ne sont jamais venus. On a dû bricoler pour les faire venir sur le gong. Ils étaient tellement en retard qu’ils sont venus sans leurs bagages, de l’aéroport directement à Dakar Arena pour combattre », a informé Malick Niang, directeur technique national adjoint.

Une situation qui a atteint des proportions dégradantes avec des boxeurs à la limite de la fronde, nous décrit le DTN adjoint. « À la fin de la compétition nos combattants n’avaient pas de quoi rentrer chez eux, décrit Malick Niang. Il a fallu que le président de la Fédération sorte de sa propre poche 300 euros, que je distribue 15 euros à chacun d’eux pour qu’ils puissent rentrer. L’état doit encore de l’argent des derniers championnats de la zone II au président Mamoune Sène. Le ministère des sports n’avait aucun représentant au TQO. On a eu aucun retour ni aide encore moins des félicitations de leur part », peste-t-il.

Diarga Baldé y était presque

Treize combattants dont 6 filles étaient en lice pour le pays hôte. Finalement, pas un seul qualifié pour les jeux olympiques de 2024 à Paris. Néanmoins, avec deux médailles (une en argent et une en bronze), le Sénégal fait beaucoup mieux qu’en 2020 lors du TQO tenu à Dakar en direction des derniers JO de Tokyo. Sur les 12 boxeurs finalement engagés suite au forfait d’une combattante, 6 ont atteint les quarts de finale. Deux se sont hissés jusqu’en demi-finales et un finaliste avec la performance de Diarga Baldé chez les poids lourds messieurs.

« Diarga Baldé a été à la hauteur de l’événement, soutient Malick Niang. Il est parvenu à éliminer Yousry Hafez (Égypte) qui domine cette catégorie des poids lourds sur le continent. Ensuite, il surclasse le marocain Mohamed Firisse en demi-finale. En finale, il perd parce qu’il est émoussé par ses deux précédents combats. L’Algérien Mourad Kadi n’était pas meilleur que lui. Il a dominé ce combat mais c’est sur des détails qu’il perd. Par exemple, il n’avait pas l’esprit libre, s’interrogeant sur quand il reçoit ses primes durant la compétition ».

Le potentiel entrevu laisse une pointe d’amertume chez le directeur technique national adjoint. « Nous avons des boxeurs extrêmement talentueux, des techniciens de qualité. Ce qui nous manque, c’est la gestion du détail en termes de préparation, d’optimisation de la performance. Le haut niveau a ses exigences. Il faut à nos boxeurs de disputer régulièrement des compétitions de haut niveau comme celle-ci. Des choses qu’une Fédération comme la boxe ne peut gérer sans le soutien du ministère des sports et du comité olympique », a-t-il regretté.

Moustapha M. SADIO

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