Le face-à-face entre Diables rouges et Lions de l’Atlas sent le soufre. Gare à l'excès de confiance. D'un côté comme de l'autre.
Le Maroc défie la Belgique, ce dimanche 27 novembre (13h GMT), pour la deuxième journée du Groupe F du Mondial 2022. Cette rencontre pourrait s’avérer un piège pour les deux équipes. À cause des a priori qui peuvent l'entourer.
🚨𝗜𝗧'𝗦 𝗠𝗔𝗧𝗖𝗛𝗗𝗔𝗬 : Morocco’s second match in this 𝗙𝗜𝗙𝗔 𝗪𝗼𝗿𝗹𝗱 𝗖𝘂𝗽 𝗤𝗮𝘁𝗮𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟮!
🆚 Belgium 🇧🇪
🏟 Al Thumama Stadium, Qatar
🕗 2PM (Gmt+1)#DimaMaghrib 🇲🇦 #TeamMorocco #FIFAWorldCup @pumafootball pic.twitter.com/I9WlXDnqyB— Équipe du Maroc (@EnMaroc) November 27, 2022
Les Diables rouges sont donnés favoris. La qualité de leur effectif et leur position de demi-finalistes de la dernière Coupe du monde leur confèrent ce statut. Mais au vu de leur prestation contre le Canada, ils gagneraient à hausser leur niveau de jeu pour espérer prendre les trois points. Les Belges se sont imposés (1-0) sans vraiment dominer les Canadiens. D’ailleurs, si ces derniers avaient remporté le match personne ne devrait crier au scandale. Face au Maroc, les hommes de Roberto Martinez seraient bien inspirés d'éviter le moindre complexe de supériorité.
Ce dernier les a prévenus. «Le Maroc a beaucoup de forces et elles sont claires, a reconnu le technicien espagnol en conférence de presse d’avant-match. Cette équipe possède un mix de flair et de qualité, avec des joueurs qui peuvent créer la supériorité numérique. Leurs latéraux jouent haut et l’équipe est forte techniquement. C’est une équipe équilibrée, organisée, disciplinée, structurée. Leur entraîneur leur transmet beaucoup et cette équipe croit en ses forces.»
La Croatie en sait quelque chose. Le Maroc l’a contrainte au nul (0-0) lors de la première journée du Mondial. Les Lions de l’Atlas ont fait jeu égal avec les vice-champions du monde en titre, les ont bousculés souvent et étaient plusieurs fois près de les faire rompre. Les Marocains abordent ainsi leur deuxième sortie dans cette Coupe du monde sans doute avec le plein d’optimisme. Mais gare à l’excès de confiance. Il peut s'avérer fatal pour eux, comme pour les Belges.
Il y a un goût de Sénégal-France de 2002 dans ce Belgique-Maroc de Qatar 2022. Si les Léopards de la RDC- ancienne colonie belge- étaient à la place des Lions de l’Atlas, le rapprochement aurait été plus juste. Certes. Mais les Lions de l’Atlas peuvent bien faire l’affaire. En leur sein, il y a une bonne part de belge : Selim Amalah, Bilal El Khannouss, Anass Zaroury et Ilias Chair sont nés en Belgique et ils étaient éligibles pour le maillot des Diables rouges.
Pour ces derniers l’affiche est spéciale. Leur sélectionneur, Walid Regragui, raconte : «C'est leur pays de naissance, ils sont nés là-bas. Certains auraient pu postuler à une place de l'autre côté. Ils sont euphoriques, ils ont envie. Ils donnent cette énergie positive. Par exemple, le petit Bilal El Khannouss (18 ans) que je voulais faire venir en conférence de presse, finalement j'ai bien fait de ne pas le faire pour pas qu'on ne lui pose trop de questions. Il a envie de jouer demain (aujourd’hui).»
Mais au-delà des enjeux affectifs, Belgique-Maroc de ce dimanche 27 novembre revêt surtout un enjeu comptable majeur. En cas de victoire, les Diables rouges (3 pts, +1), leaders du groupe, rejoindront la France en huitièmes de finale du Mondial. Dans ce cas, les Lions de l’Atlas devront aller chercher la qualification contre le Canada (3e journée). Et, ils n’auront même pas leur destin entre les mains.
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— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) November 27, 2022
Pour Walid Regragui, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Il assigne à ses hommes la tâche d’aller prendre les trois points. Rien de moins. «L'important n'est pas de ne pas perdre contre la Belgique, nous devons jouer pour gagner, tranche le technicien marocain en conférence de presse d’avant-match. Nous avons maintenant pour mission de créer la surprise et de réaliser ce que nous n'avons pas pu réaliser depuis longtemps.»
Pour y arriver, le Maroc devra se montrer plus efficace que contre la Croatie. Les Lions de l’Atlas avaient harcelé leurs adversaires, mais n’avaient jamais réussi à trouver la faille. Les pistons (Hakimi et Mazraoui, avant sa sortie) avaient mis le feu dans les couloirs. Boufal et Zyech avaient pilonné la défense croate de balles dangereuses pour leurs avant-centres. Mais ni En-Nesyri ni Hamed Allah n’avaient pu trouver le chemin des filets croates. «Il faut qu’on soit plus agressifs devant, qu’on soit plus puissants et plus dangereux», réclame Walid Regragui.
Pour le match contre la Belgique le sélectionneur du Maroc peut compter sur deux pièces essentielles de son dispositif : les latéraux Noussair Mazraoui et Achraf Hakimi. Le premier était sorti sur une civière en cours de partie face à la Croatie. Le second avait terminé le match, mais il avait senti juste après une gêne au niveau de la cuisse. Ils ont pris part à la dernière séance d'entraînement des Lions de l’Atlas avant le match contre les Diables rouges.
Roberto Martinez peut aussi compter sur le retour de sa principale arme offensive : Romelu Lukaku. Blessé au début du tournoi, l’attaquant de l’Inter Milan était en tribune contre le Canada. Il est annoncé sur le banc au coup d’envoi du deuxième match de son équipe.
L’Afrique tient en ce Belgique-Maroc une nouvelle occasion de signer sa deuxième victoire dans la compétition. Jusque-là, parmi les cinq représentants du continent, seul le Sénégal, vainqueur (3-1) devant le Qatar, compte un succès. Les Marocains ont enregistré un nul, donc. La Tunisie a signé un nul et une victoire. Le Ghana et le Cameroun, pour leur part, se sont inclinés, respectivement, devant le Portugal (2-3) et la Suisse (0-1).
La Rédaction – Sport News Africa