La Tunisie va vers un double défi : inscrire son premier but dans cette Coupe du monde et battre la France au stade Education City de Doha (16 Gmt) et espérer se qualifier en 8èmes de finale. Mais cette qualification ne dépend plus seulement des Aigles de Carthage. Il faudra croiser les doigts pour un match nul entre le Danemark et l’Australie.
Doha-Le Sénégal première nation africaine qualifiée en 8es de finale. Cela peut ouvrir la voie aux autres pays du continent. Seulement si les champions d’Afrique n’avaient besoin que d’une victoire, la Tunisie qui affronte la France ce mercredi, devrait sortir la calculette. Tenus en échec par le Danemark (0-0, 1ère journée), battus par l’Australie (0-1, 2ème journée), les Aigles de Carthage ne sont pas encore enterrés mais sont proches de rentrer.
D’autant qu’il faudra battre les Champions du monde en titre déjà qualifiés et également compter sur une défaite de l’Australie avec un score serré du Danemark. Ou un match nul.
Plusieurs obstacles qui compliquent la tâche tunisienne. «On fait face au champion du monde en titre, la mission est très difficile mais dans le football rien n’est impossible (…) J’ai confiance en ce groupe, j’ai 26 hommes dans le vrai sens du terme», a soutenu le sélectionneur Jalel Kadri. Comme on est en football tout reste possible. «La qualification passe par une victoire face aux Bleus…puis il faut attendre le résultat du second match entre le Danemark et l’Australie», martèle le sélectionneur.
Connue pour sa bonne organisation défensive, la Tunisie peine cependant à marquer des buts. L’attaque des Aigles de Carthage tourne en moyenne à un but par match. Et après deux rencontres dans ce Mondial, elle est même restée aphone. Contre l’Australie (défaite par 1-0), la ligne offensive n’avait cadré que 2 fois (contre 4) sur 8 tirs tentés (contre 13). Elle avait joué 109 attaques dont 38 dangereuses contre 137 pour l’adversaire et 40 dangereuses. Cette même tare était encore constatée lors de son entrée en lice dans ce groupe D devant le Danemark.
La Tunisie n’avait cadré qu’une fois en 90 minutes. Au moment où son challenger avait frappé 4 fois au but. Des statistiques qui en disent long sur le manque de tranchant des attaquants tunisiens qui peinent à mettre le ballon au fond. «Jouer pour gagner ne veut pas dire qu’on va aligner six attaquants (…) Il faut trouver la meilleure formule pour attaquer sans pour autant se découvrir derrière», tempère malgré tout, le coach national.
Contre la France, on attend alors leur réveil puisque la Tunisie est pour la l’instant, la seule nation africaine parmi les 5 qui n’a pas mas encore marqué dans cette compétition.
Jim CEESAY (Envoyé spécial)