Pour la deuxième fois consécutive, le Sénégal va participer à une phase finale de Coupe du monde. Comme il y a quatre en Russie (Pologne, Japon et Colombie), les Lions démarrent la compétition par une bonne nation européenne (Pays-Bas) avant d’affronter un pays asiatique (Qatar) et de finir avec une équipe sud-américaine (Equateur). En espérant avoir un meilleur parcours.
Ceux qui ont connu Louis Van Gaal à Manchester United peuvent douter du fin tacticien qu’il est et de sa connaissance du football. Mais sur le banc de la sélection des Pays-Bas, il est en train de redorer son image édulcorée en Angleterre. Depuis qu’il a repris les commandes en septembre 2021, les Oranjes sont invincibles. Ils ont surtout battu en aller et retour la Belgique (4-1 et 1-0) et le Pays de Galles (3-2 ; 2-1) en Ligue des nations et validé leur place au Final Four.
Sans grande superstar mis à part Virgil Van Dijk qui va disputer sa première grosse compétition en sélection, Van Gaal s’appuie sur un collectif avec des joueurs très talentueux mais aussi très imprévisibles : Mathis De Ligt, Frankie De Jong, Depay, Bergwijn, Klaassen…
En 2014 au Brésil, lors de son dernier passage à la tête de la sélection, le technicien batave avait hissé son pays jusqu’à la 3e place, ne perdant qu’en demi-finale aux tirs au but contre l’Argentine de Lionel Messi. De manière générale les Pays-Bas, considérés comme «des losers» parce qu’ils ont perdu trois finales dont deux d’affilée (1974-1978) malgré de belles générations, réussissent souvent à aller loin dans les grandes compétitions.
Face aux sélections africaines, les Néerlandais ont pour la plupart du temps su bien tirer leur épingle du jeu. Ils ont battu en amical la Côte d’Ivoire 5-0 (2017) ainsi que le Ghana 1-0 (2013) et dominé le Cameroun au Mondial 2010 (2-1). La Tunisie leur a toutefois tenu tête en 2009 en amical (1-1).
Onze habituel des Pays-Bas (1-3-5-2) : Cilessen-De Ligt, Van Dijk, Ake-Dumfries, Berghuis, Klaassen, De Jong, Blind – Depay, Bergwijn.
Hope all our dear fans are having a great day 😎🇶🇦
We've missed you and we can't wait to meet again on November 20 at Al Bayt Stadium 🔥💪#AllForAlAnnabi#ForTheLoveOfQatarpic.twitter.com/cE4h45XyrJ
— Qatar Football Association (@QFA_EN) November 8, 2022
En 2002, le Sénégal avait marqué les esprits en atteignant les quarts de finale pour sa première participation. Mais la nation qui avait réalisé les résultats les plus improbables était bien la Corée du Sud qui jouait devant son public. Les Coréens avaient atteint le dernier carré, éliminant au passage l’Espagne et l’Allemagne. La recette de Guus Hiddink leur sélectionneur à l’époque : arrêter le championnat coréen bien avant la compétition, faire un long regroupement interne et jouer des matchs amicaux pour avoir un collectif soudé et des automatismes.
Vingt ans plus tard, le Qatar applique à peu près la même recette afin de performer à son Mondial 2022. Alors que toutes les autres nations jouent encore en championnat et comptent leurs blessés, le pays hôte a suspendu le sien depuis deux mois. La sélection est en regroupement et multiplie les matchs tests.
Depuis la reprise de la saison en juillet, le Qatar en est à 10 rencontres alors que des équipes comme le Sénégal n’ont joué que deux fois en septembre. En plus de cela, les Qataris ont pu acquérir de l’expérience en disputant les éliminatoires du Mondial 2022 dans la zone Europe. Leur technicien, l’Espagnol Felix Sanchez, connait bien son groupe. Il a vu grandir la plupart d’entre eux. Depuis 2014, il a occupé différents postes dans les sélections de jeunes du Qatar. Il a notamment pouponné l’actuelle star de l’équipe Akram Afif (24 buts en 83 sélections) depuis les U19.
Face aux sélections africaines, le Qatar a tout de même éprouvé des difficultés, cette année. Les joueurs de Sanchez ont certes battu l’équipe locale du Ghana (2-1) mais ils ont calé face à la sélection A’ du Maroc (2-1) et perdu devant cette de l’Algérie (2-1).
Onze habituel du Qatar (3-4-1-2) : Barsham - Salman, Khoukhi, Pedro Miguel – Al Rawi, Waad, Boudiaf, Ahmed – Asad – Afif, Almoez Ali.
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— FEF 🇪🇨 (@FEFecuador) November 8, 2022
Chez les fans de football, l’Equateur n’est pas l’équipe sud-américaine la plus dangereuse. La Tri ne compte d’ailleurs que quatre phases finale de Coupe du monde et le 8e de finale en 2006 est son meilleur parcours. En plus de cela, elle a raté ses trois dernières participations à la Copa America en ne signant aucun succès.
Cependant, les formations de la CONMEBOL ont une chose en commun : elles ne lâchent jamais rien. Le Sénégal en sait d’ailleurs quelque chose. Lors de ses deux participations, elle a toujours fini son parcours en poule par une équipe sud-américaine. En 2002, l’Uruguay a failli éliminer les Lions dans les derniers instants en revenant à 3-3, après avoir été mené 3-0. Et en 2018, alors que le Sénégal tenait sa qualification, la Colombie est parvenue à l’arracher en gagnant 1-0.
Quatrième des qualifications de la CONMEBOL, l’Equateur s’appuie sur un groupe jeune. La plupart d’entre eux font partie de la génération qui a terminé 3e de la Coupe du monde U20 en 2019. Et certains d’entre eux évoluent actuellement en Europe. Piero Hincapié (20 ans) fait son trou au Bayer Leverkusen, Estupian (24 ans) et Moses Caicedo (21 ans) font les beaux jours de Brighton. Et le vétéran Ener Valencia, capitaine de la sélection, renait à Fernerbahçe. Il est le meilleur buteur de la Super Lig turque avec 12 buts et 4 passes décisives en 11 matchs. C'est de bon augure avant le début du Mondial 2022.
En juin dernier, l’Equateur a battu en amical le Nigeria (1-0) et le Cap-Vert (1-0) deux sélections africaines.
Onze habituel de l’Equateur (4-3-3) : Galindez – Castillo, Hincapié, Torres, Estupian – Gruezo, Caicedo, Franco – Plata, Estrada, Ibarra.
Yacine DIENG
