Sacré aux Mondiaux en salle et en plein air au triple saut, Hugues Fabrice Zango se focalise désormais sur les JO de Paris 2024. Et le médaillé de bronze des JO de Tokyo compte apporter au pays des hommes intègres une deuxième médaille olympique.
Hugues Fabrice Zango sur le toit du monde. Le Burkina a décoché l’or au triple saut des Championnats du monde d’athlétisme en salle tout juste un an après son titre en plein air. Et le Burkinabé est aux anges de décrocher ce deuxième titre mondial.
«Vraiment beaucoup de satisfaction de pouvoir assumer parce que ce n’est jamais évident. Même si on a une certaine confiance en soi lorsque l’on aborde un championnat, il y a quand même quelques facteurs qui peuvent changer, et qui peuvent jouer sur le résultat. Franchement je suis content de pouvoir faire une performance suffisante pour gagner avec 17m53. En plus, c’est une performance respectable, qui permet de monter tout le temps sur tous les podiums mondiaux, donc c’est vraiment très bien. Je suis encore compétitif (sourire). Et aujourd’hui, si quelqu’un avait sauté à 17m60, j’aurais sauté à 17m61 tout simplement, on le sait (sourire). Cela dépend des concours : en fonction de la physionomie des concours, je m’adapte, je fais ce qu’il faut et franchement je suis content ! », s’est exclamé Zango dans un entretien avec TV5 Monde.
La finale du triple saut a été d’ailleurs âprement disputée. Zango était talonné par l’Algérien Yasser Triki qui s’est finalement contenté du bronze. « Vous avez vu, le premier essai, j’ai fait 16m69, parce que personne n’avait sauté, j’étais vraiment dans les vapes, je ne savais pas ce que je faisais… Et puis tout de suite Triki a sauté 17m35, et j’ai répondu avec 17m33 ! C’est ça : je suis quelqu’un qui réagit à ces stimuli-là. Si tu sautes 18 mètres tout de suite, ça me placera à 18m ! C’est comme ça que je m’adapte aux différents concours, je sais que je suis capable de faire de bonnes choses. Et lorsque je fais 17m33, avec les erreurs que j’ai pu commettre dans mon saut, j’ai compris que j’allais forcément passer devant. Il fallait juste garder la tête sur les épaules», confie le premier médaillé olympique du Burkina Faso.
Hugues Fabrice Zango aurait même pu abandonner au quatrième essai de la finale. Il a été en effet victime d’une crampe. Mais il s’est donné à fond pour décrocher cette médaille d’or. Il raconte : «Tout à fait ! Effectivement, une crampe au mollet gauche est survenue au quatrième essai, mais je ne pouvais pas en rester là, ce n’était pas possible du tout. Et donc j’ai dit à mon coach qu’il fallait que je passe devant pour assurer. Parce que si jamais la crampe s’aggrave, alors le sixième essai peut être plus difficile. Moi je suis compétitif jusqu’au sixième essai, mais là au cinquième j’ai vraiment visualisé mon saut. J’ai rassemblé tous les éléments depuis le début du concours, et je savais absolument que je pouvais passer devant, et c’est ce que j’ai fait.»
Champion du monde en salle et en plein air et médaillé de bronze aux JO de Tokyo, Fabrice Zango rêve de décrocher une nouvelle médaille olympique à Paris. « Ah les Jeux de Paris ! Maintenant je peux me projeter… Je viens de cocher la dernière case qui me manquait ! La case d’après, ce sont les Jeux. Bon je vais profiter un peu ce soir… Mais dès demain, on va préparer Paris et on a une ligne droite désormais ! », conclut-il.