L'heptathlète béninoise Odile Ahouanwanou (29e mondiale et 1ère Afrique au classement World Atletics 9 mai 2023) est assurément la meilleure de sa discipline sur le continent. Double championne en titre d'Afrique d'heptathlon et recordwoman national de cette épreuve, la licenciée du Stade Sottevillais 76 compte deux participations aux Jeux Olympiques (Londres 2012, Tokyo 2020). Dans cette interview accordée à Sport News Africa, la native de Savalou révèle les dessous de son absence aux derniers Mondiaux et fait une projection sur l'après carrière d'athlète.
De notre correspondant au Bénin,
Sport News Africa : Quels sont vos objectifs pour la nouvelle saison sportive ?
Odile AHOUANWANOU: Mon objectif cette saison 2022-2023, c'est se qualifier aux Championnats du monde d'athlétisme, prévus en août à Budapest. Et également aux prochains Jeux Olympiques. Après, il s'agit de prendre part aux différentes compétitions africaines de l'année.
Paris 2024, les qualifications sont toujours en cours. Comment vous vous préparez pour ce grand rendez-vous de l'athlétisme?
Déjà que l'objectif est de se qualifier aux JO, bien évidemment, les entraînements sont toujours pareils. Je m'entraîne matin et soir. À cela, s'ajoutent les stages de préparation.
En cas de qualification, le Bénin peut-il espérer remporter enfin une première médaille olympique ?
C'est mon rêve mais ne nous mentons pas. Il faut se retrouver dans de bonnes conditions et avoir la forme idéale pour aller chercher une médaille olympique.
Aux derniers championnats d'Afrique d'athlétisme organisés en Île Maurice en juin 2022, vous aviez écrasé la concurrence pour conserver votre titre. Doit-on parler d'un faible niveau de vos adversaires ?
Je ne sous estime pas mes concurrentes mais je suis consciente que le niveau de l'heptathlon en Afrique est plus bas que l'Europe.
Vous n'aviez pas pu participer aux Championnats du monde Oregon 2022 pour défaut de visa. Que s'est-il passé ?
J'ai très mal vécu mon absence à Eugène. Je n'ai pas obtenu le visa, peut-être que les démarches n'ont pas été engagées tôt car c'est à moins d'un mois qu'on m'a informé que c'est moi-même qui devrais faire les démarches en ligne. Je pense qu'il faut que les instances internationales mettent tout en œuvre pour que les athlètes africains ne subissent plus ce genre de problème. La responsabilité est partagée entre nos dirigeants et les grandes instances.
Odile 32 ans et toujours au sommet de son art. Pensez-vous déjà à la retraite ou à une reconversion ?
Je sais qu'un jour je vais arrêter avec l'athlétisme. Après je vais entraîner des athlètes et rendre au sport ce qu'il m'a donné.
Rachidi DOSSA
