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Détentrice du record du monde et championne du monde du 100 m haies : Tobi Amusan a dépassé toutes les attentes lors des championnats du monde d’athlétisme d’Oregon aux Etats-Unis. Pour en arriver là, la Nigériane de 25 ans a dû faire preuve de persévérance et affronter la volonté de son père.
Tobi Amusan a réalisé une performance historique lundi 25 juillet en demi-finale des Championnats du monde d’athlétisme d’Oregon aux Etats-Unis. L’athlète nigériane de 25 ans a battu le record du monde du 100 m haies dames en 12’’12 pour effacer la marque de l’Américaine Kendra Harrison (12’’20). Avant de boucler la boucle en s’adjugeant la médaille d’or en finale avec un nouveau chrono stratosphérique (12’’06). Un temps qui n’a toutefois pas été homologué en raison d’un vent trop favorable dans le dos (2,5m/s : 2,0m/s est la limite autorisée). Mais l'essentiel était déjà fait. Avec ces performances, Tobi Amusan prend une belle revanche sur les Mondiaux 2019 et les JO de Tokyo où elle avait échoué dans les deux compétitions au pied du podium.
Pour en arriver là, la jeune nigériane a dû toutefois faire preuve de persévérance et de patience. Mais pas que, il lui aura également fallu de la chance. Car, de l'aveu de la nouvelle championne du monde, sa famille avait un plan autre que l’athlétisme pour elle. « Mes parents sont tous les deux enseignants, ils sont des disciplinaires stricts, a confié Tobi Amusan à BBC Sport Africa. Quand vous grandissez dans une telle famille, ils pensent que vous devriez vous concentrer sur l'école. Et étant une femme, ils pensent que vous allez vous égarer, perdre votre concentration et tout ça. Mais parce que ma mère a vu ce que je ne voyais pas [en] moi-même, elle a senti qu'elle pouvait me donner une chance. Et elle n'arrêtait pas de me dire de ne pas la décevoir. »
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Si Tobi Amusan est donc devenue aujourd’hui la championne qu’elle est, elle le doit en partie à sa maternelle : « Ma mère disait à mon père que j'allais à l'église pendant que je me faufilais pour m'entraîner ou lui disait que j'allais à un débat scolaire pendant que j'allais à une compétition à l'extérieur de l'État. C'est là que tout a commencé. »
Mais l'histoire va très vite tourner au vinaigre : « Mon père s'est vraiment mis en colère une fois quand il a découvert [que je courais], poursuit-elle. Il a brûlé tout mon équipement d'entraînement et a dit à ma mère que c'était la dernière fois qu'il voulait me voir dans un stade. »
Seulement c’était sans compter sur la passion et la détermination de la jeune fille. En cachette, elle continue de s’entraîner et remporte pour la première fois une médaille d’or lors du tournoi de Hayward Field avec le Nigeria. Un premier succès qui va finalement convaincre son père de la laisser poursuivre son destin dans ce sport. Résultat : là voilà aujourd'hui championne du monde et détentrice du record du 100 m haies dames. N'en revenant pas de son exploit après la finale, elle avait confié : « L'ampleur de ce qui vient de se passer me frappera plus tard ». Certainement que son père a eu le même sentiment quand elle a vu sa fille sur la première marche du podium à Oregon.