La sélection du Sénégal entre en lice ce samedi 30 juillet (18h GMT) au Championnats du monde de handball féminin U18. Les Lioncelles vont affronter le pays hôte, la Macédoine du Nord, en match d’ouverture. C’est une équipe honorée mais déterminée à créer la sensation qui s’est déplacée à Skopje, la capitale macédonienne, selon la vice-présidente de la Fédération sénégalaise de handball, Aïssa Sy Tall, qui s'est confiée à SNA.
De notre correspondant au Sénégal,
Quatre équipes africaines sont sur le pont pour le Championnat du monde de handball féminin des moins de 18 ans (U18). Il s’agit de l’Égypte, l’Algérie, la Guinée et le Sénégal. Les Lioncelles de la Téranga, qui seront à l'honneur ce samedi 30 juillet contre le pays hôte, la Macédoine du Nord, pour le match d'ouverture, veulent réaliser un grand coup.
«Pour une compétition aussi prestigieuse que la Coupe du monde, le Sénégal est à l’affiche pour le match inaugural, face au pays organisateur qui plus est. C’est un grand honneur», s'est enflammée Aïssa Sy Tall, deuxième vice-présidente de la Fédération sénégalaise de handball (FSHB), jointe au téléphone par SNA. Mais la chargée du développement du hand féminin à la FSHB s'est empressée de clamer les grandes ambitions de son équipe, malgré son statut de novice et petit poucet du groupe B qu’elle partage avec l’Iran, l'Ouzbékistan et donc la Macédoine du Nord.
Elle dit : «On aborde le match d'ouverture sereinement en sensibilisant les joueuses sur l’atmosphère et le public. Même s’il est vrai qu’elles ont l’habitude de jouer devant du public, nous qui les accompagnons, insistons sur la gestion émotionnelle. Les joueuses sont dans les dispositions de jouer n’importe quel match. On espère relever le défi et gagner ce match.»
Dans sa nouvelle politique de développement du handball, la FSHB a mis un accent particulier sur la petite catégorie féminine. Pour ces Mondiaux, les Lioncelles ont bénéficié d’une préparation optimale à Thiès (à 65 Km de Dakar) dans les installations du Centre national de handball. «Les filles sont en regroupement depuis début juillet, renseigne Aïssa Sy Tall. Elles étaient 23 au début du rassemblement. Certaines viennent de Saint-Louis, Dakar, Thiès, Toubacouta (Fatick). Le reste du groupe est constitué des pensionnaires du centre.»
Ces joutes internationales sonnent aussi comme un premier examen d’évaluation pour le centre fédéral du handball lancé il y a quelques années. «Il est vrai que c’est la première compétition depuis le lancement du centre. La majeure partie de l’équipe est composée des pensionnaires du centre, signale la vice-présidente de la FSHB. Il faut se féliciter de son existence qui traduit que le handball sénégalais est sur la bonne voie. Ce Championnat du monde va nous permettre d’évaluer sportivement le niveau du centre national. Quand elles se jaugeront à ces grandes nations de handball, on saura le gap qui nous sépare d’elles.»
Pour sa toute première participation au Mondial féminin U18, le Sénégal a des ambitions élevées. Mais l’apprentissage du haut niveau reste une priorité pour les fédéraux. «L’objectif est d’aller le plus possible, tempère Aïssa Sy Tall. Il y a de grandes nations de handball présentes à ce championnat du monde, le brassage avec toutes ces sélections sera bénéfique pour renforcer nos joueuses en termes d’expérience internationale. Les filles vont se confronter à ce qui se fait de mieux dans le handball mondial dans leur catégorie. Elles verront aussi ce qui leur reste à améliorer dans leur jeu.»
Moustapha M. SADIO