Détentrice de nombreuses médailles aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, Fatoumata Sylla est l’une des athlètes les plus prolifiques du pays. Dans un entretien accordé à Sport News Africa, cette archère qui évolue pratiquement sur les distances de 60 et 70 m est revenue sur son parcours et a aussi dévoilé ses ambitions pour la suite d'une carrière qui s'annonce prometteuse.
De notre correspondant en Guinée
Qui est Fatoumata Sylla ?
Je suis une archère guinéenne qui évolue sur les distances de 60 et 70 m. J'ai commencé le tir à l'arc en 2015 et en 2017 j'ai participé à la 9ème édition du tournoi international de la zone ouest et centre Afrique de tir à l'arc (Tizocata) en Guinée. Lors de cette compétition, j’ai remporté 9 médailles 06 en or et 03 en argent. En 2018 toujours au Tizocata en Guinée, j’ai obtenu 6 médailles. Trois en or, 02 en argent et une en bronze. En 2018 toujours j'ai participé aux 12èmes jeux africains de la jeunesse en Algérie. En 2019 j'ai participé au Tizocata, au 6ème grand prix d'Abidjan en Côte d'Ivoire et aux 12èmes jeux africains de Rabat (Maroc). En 2020, participation à l'indoor Archery world séries à Conakry. Sur le plan local en 2021, j’ai obtenu la médaille d’argent au championnat national sur les distances de 60 et 70 m. En 2022 j'ai obtenu la médaille d'or à la coupe nationale de Guinée sur 60 et 70 m. En septembre 2022 médaille d'or en individuel, argent en équipe mixte et en équipe. En tout, ça fait 15 médailles au tizo cata et 4 sur le plan national.
Il y a quelques semaines, vous remportiez la médaille d’or au Tizo cata 2022 à Cotonou. Comment avez-vous vécu cela ?
C’est toujours une bonne chose de remporter une nouvelle médaille. D’accrocher une nouvelle breloque à ma collection. Même si ce n’est pas ma première durant le Tizo cata. Par contre, c’est un tremplin pour la suite des autres objectifs que je me suis assignée. A savoir remporter une médaille au championnat d’Afrique de tir à l'arc qui doit se tenir dans quelques semaines en Afrique du sud et aussi les jeux olympiques de Paris 2024.
Justement dans quelques semaines, vous devez prendre part au championnat d’Afrique de Tir à l’arc prévu en Afrique du sud. Comment se passe les préparatifs ?
Sur le plan technique ça va. Tous les jours du matin au soir je m'entraîne au centre d’entraînement même si ce n’est pas évident. Le terrain est accidenté ce qui endommage nos équipements. Je me prépare pour faire bonne figure dans cette compétition et engranger le maximum de points. Mais laissez moi vous dire qu'à cette date nous n’avons toujours pas reçu les primes de notre dernière participation au Tizo cata 2022 à Cotonou (Bénin) où nous sommes revenus avec des médailles figurant même sur le podium des pays ayant remporté le plus de breloques. Et même l’ordre de mission qui doit nous permettre de prendre part au championnat d’Afrique n'a pas été signé par les autorités.
Ce championnat d’Afrique est qualificatif est aux Jeux olympiques de Paris 2024. Quelles sont vos ambitions ?
Avec toutes les médailles que j’ai réussi à obtenir aussi bien en Guinée que sur la scène continentale, je rêve grand. Ce championnat d’Afrique est qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Le nombre de points obtenus vont être accumulé à ceux des dernières compétitions. Chez les hommes c’est 640 points et chez les dames c’est 610 points. Et comme on le dit l’appétit vient en mangeant. Après avoir pris part aux Jeux islamiques en Turquie il y a quelques mois, mon rêve c’est de prendre part aux JO de Paris 2024. Et pourquoi pas tenter d’obtenir une médaille. Et pour cela, j'essaie de me donner les moyens pour y parvenir.
On a appris que vous venez de bénéficier d’une bourse de la fédération internationale de tir à l’arc. Quelle est la nature de cette bourse ?
Oui c’est vrai. Cette bourse ne m’était pas destinée au départ. Mais grâce à mes récents résultats qui sont plutôt bons, la fédération internationale a décidé de m’accompagner en m’octroyant une bourse de formation de deux ans. Durant ces deux années, je vais intégrer le centre de formation de la fédération internationale à Genève (Suisse). Et là je pourrai prendre part à certaines compétitions pour m’aguerrir.
Mamadou Gongorè DIALLO