La 2e édition de l'évènement du Treg Algeria Trall se tient du 25 novembre au 2 décembre 2023 à Timimoun. Le président de Trail Africa Organization, Jean-Philippe Allaire s'est confié à Sport News Africa pour donner les enjeux de ce grand rendez-vous.
Dites- nous comment l'idée vous est venue d'organiser le Treg Algeria Trail ?
Jean-Philippe Allaire : On a organisé d'autres trails, avant celui-là, dans certains pays auparavant. Sept années de suite, nous étions au Tchad, en Ethiopie, au Cap-Vert pour des épreuves. Le Trail algérien est une histoire de rencontres. On a rencontré un dignitaire franco-algérien et l'ambassadeur de France en Algérie à l'occasion d'un dîner informel, on leur a expliqué le projet et notre désir de l'organiser en Algérie compte tenu de ses beaux paysages. A la fin du repas, l'idée a germé et on s'est donné le top départ.
Quel bilan pouvez-vous faire de la première édition ?
La première édition du Treg Algeria Trail était un coup d'essai et de connaissance des logistiques. On savait que le paysage était fabuleux, l'accueil majestueux et exceptionnel. Par contre, il fallait organiser une épreuve un tout petit peu particulière s'adressant à des gens qui ont un talent au niveau de l'endurance, voire des fans de longue distances. Le trail est pratiqué dans le monde entier et dans chaque pays il y a au moins un ou plusieurs trailers selon leur culture sportive. On a organisé cet évènement en Algérie parce qu'elle obéissait à tous les critères. Il fallait donc mettre en œuvre toutes les particularités. Il est bien de savoir que dans le trail, les pratiquants sont en auto-navigation. Ce qui veut dire que comme les parcours au marathon, ils ne sont pas balisés par les pancartes et panneaux. On donne à chaque coureur un GPS de poignet qui lui permet de naviguer et trouver son chemin tout seul. La deuxième particularité, c'est pour la sécurité. Chaque coureur est équipée d'une balise mise sur son sac nous permettant de le localiser exactement. S'il se trompe de chemin, on peut le ramener.
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Ce qui implique des contraintes d'ordre technique...
En Algérie, la particularité our les GPS et les balises, c'est que ces accessoires sont facilement accessibles mais difficilement déplaçables. On a aussi eu des problèmes pour également sortir des drones prenant de très belles images. Malgré tout ça, le bilan de la première édition du Treg Algeria Trail est très positif. Nous essayons de renforcer la participation africaine avec la présence des athlètes burkinabés, sénégalais, nigériens, et même un Palestinien. En gros, on a renforcé la participation africaine en plus des participants venus d'Europe entre autre Allemagne, Danemark, Belgique, France bien sûr et des coureurs Algériens. C'est vraiment un évènement de partage, d'endurance et un voyage avec les rencontres et des échanges.
Est ce qu'il y a plus d'athlètes cette année que les éditions précédentes ?
Un tout petit peu plus même si ce n'est pas une multiplication par deux à cause des restrictions de voyage et les évènements organisés de part et d'autre dans le monde. Il faut un peu de temps pour que tout soit mis en œuvre. Par cette lucarne, nous voulons mettre l'accent sur le fait que l'obtention du visa n'est vraiment pas aisée. On a eu le soutien de l'ambassade cette année, ce qui nous a facilité la tâche.
A quoi vous vous attendez cette édition du Treg Algeria Trail ?
On s'attend déjà à un accueil hospitalier de la population. En parallèle, il y a un marathon qui est organisé par notre partenaire de la Fédération algérienne de sport et travail. Ce qui fera qu'on aura un bon peloton au départ avec les coureurs du trail qui vont compétir et profiter pleinement du désert en pleine lune.
Sanh Séverin, envoyé spécial à Alger
