Les Black Stars ont hérité d’un tirage au sort plutôt haut de gamme à l’occasion du 1er tour de la Coupe du monde. Ils retrouveront le Portugal, qu’ils ont déjà affronté deux fois en phase finale.
De notre correspondant en France,
Devancé par la Serbie dans son groupe qualificatif, le champion d’Europe 2016 a dû passer par les barrages, d’abord face à la Turquie (3-1), puis la Macédoine du Nord (2-0) pour valider sa présence à la Coupe du monde au Qatar. Les Portugais disputeront au Qatar leur huitième phase finale de Coupe du monde, la cinquième consécutive, avec un statut d’outsider.
Depuis leur sacre européen, ils ont alterné le bon, comme une victoire en Ligue des Nations en 2019, et le moins bon, avec une Coupe du monde 2018 et un Euro 2020 achevés dès les 16e de finale. La Seleçao reste évidemment une des valeurs sûres du football européen, assez en tout cas pour en faire le favori de ce groupe. Fernando Santos, le sélectionneur, est en poste depuis 2014, a parfois été contesté, et un échec au Qatar pourrait lui être fatal.
Le technicien s’appuie sur une base solide, bien que vieillissante, incarnée par Cristiano Ronaldo (37 ans, 191 sélections, 117 buts) et qui ne traverse pas la meilleure période de sa carrière à Manchester United, Pépé (39 ans), Rui Patricio (34 ans) ou Danilo Pereira (31 ans). Ou encore Bernardo Silva et Bruno Fernandès, tous les deux âgés de 28 ans. Le Portugal, qui ne pratique pas le football le plus glamour d'Europe, malgré ses arguments techniques, sait surtout se montrer pragmatique et efficace dans cette Coupe du monde.
Cette Coupe du monde 2022 devrait être la dernière de la carrière internationale de quelques internationaux uruguayens. Lesquels ont largement dépassé la trentaine. Le gardien Fernando Muslera a 36 ans, le défenseur Diego Godin aussi, Martin Cacerès 35, autant que le duo offensif constitué de Luis Suarez et Edinson Cavani, qui cumulent à eux deux 267 sélections et 126 buts avec la Celeste.
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L’Uruguay, dirigée depuis 2021 par Diego Alonso, sera encore une fois un adversaire coriace, capable de proposer un football agréable à l’oeil ou agaçant, selon les circonstances. La sélection sud-américaine, qui pointe derrière ses puissants voisins argentin et brésilien dans la hiérarchie du football de la CONMEBOL, reste une valeur sûre. Quatrième en 2010, quart de finaliste en 2018 face à la France, futur championne du monde, elle a remporté la Copa America en 2011 et atteint à quatre occasions les quarts de finale depuis son dernier titre continental. Et son bilan face aux sélections africaines en Coupe du monde reste positif…
Si l’Allemagne, championne du monde en 2014, n’avait pas réussi à défendre son titre en 2018, elle le devait à la Corée du Sud, laquelle s’était payée le luxe de battre la Mannshaft (2-0) au 1er tour, et de provoquer son élimination précoce.
Depuis 1986, date de sa deuxième apparition en phase finale de Coupe du monde, la sélection asiatique a toujours honoré de sa présence le grand raout du football mondial, se classant même à la quatrième place en 2002 lors de l’édition organisée son son sol et au Japon.
A cette époque, Paulo Bento, l’actuel sélectionneur des Taegeuk Warriors avait notamment disputé son dernier match international contre…la Corée du Sud (0-1). Pas rancunier, l’ancien milieu de terrain de Benfica s’est installé sur le banc sud-coréen en août 2018, et a qualifié son équipe pour la Coupe du monde qatarienne.
Les qualités de cette sélection sont connues : elle pratique un football offensif, technique, auquel elle ajoute une touche de vivacité. Certains de ses cadres, tels le capitaine Son Heung-min (Tottenham), Kim Min-jae (Naples), Lee Jae-sung (Fribourg) ou Hwang Hee-chan (Wolverhampton) évoluent dans les meilleurs championnats européens. Et plus de la moitié de l’effectif compte plus de 40 sélections et jouit donc d’une réelle expérience internationale. Si le Portugal et l’Uruguay ont de belles têtes de favoris pour les deux premières places, la Corée du Sud a souvent par le passé réussi à faire vaciller la hiérarchie…
Alexis BILLEBAULT
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