La savate boxe est un sport de combat, qui implique l'utilisation de coups de pieds et de coups de poing. La savate a été créée en France au 19ème siècle. En Guinée, elle est l'une des dernières fédération à être reconnue par le ministère de la jeunesse et des sports. Cependant, cette discipline enregistre de plus en plus d'adeptes en dans le pays.
De notre correspondant en Guinée
La savate est un sport qui nécessite une bonne condition physique, de la force et de la précision. Si elle est pratiquée par certains pour maintenir une forme physique, elle peut également être pratiquée comme un sport de compétition. La savate se distingue des autres disciplines de combats par l'utilisation de chaussures spéciales. Les chaussures de savate ont des semelles rigides qui permettent de donner des coups de pied plus puissants et plus précis, tout en protégeant les pieds du combattant.
C'est le cas de la Guinée où la discipline attire de plus en plus de pratiquants. Le président de la fédération guinéenne de savate boxe parle des démarches qui ont abouti à la création de la fédération dans le pays. « J’ai commencé la pratique de ce sport en 2008. A l'époque il y avait un militaire français qui était en service à l'ambassade de France qui nous a initié à ce sport avec quelques amis», entame-t-il. Et de poursuivre. « A l'époque déjà je pratiquais la boxe anglaise. Après son départ, j'ai voulu entretenir la flamme. Même si ça n'a pas été facile». « Dans ce cadre, j’ai crée en 2011, “la savate guinéenne”, le premier club en Guinée. Le point de départ de cette histoire», fait savoir le président de la fédération.
Après plus d’une décennie dans l’ombre, à force de courage et d’abnégation, de nombreux clubs de savate ont vu le jour à Conakry. En fin d’année 2022, la fédération a obtenu son agrément du ministère des sports. Un soulagement pour le président de l’instance. « Ne pouvant pas être reconnu comme fédération à l'époque, j’ai crée des clubs dans les communes de la capitale. Et là en novembre 2022, nous avons reçu notre agrément du ministère des sports. Et de là, tout est parti», se réjouit Mamadi Kaba.
Depuis la création des clubs, de nombreux jeunes adhèrent au projet. Dans un pays où les sports de combat ramènent le plus souvent des médailles, ils sont nombreux ces jeunes qui s’adonnent à la pratique de la discipline en Guinée. « A date nous avons une centaine de pratiquants aussi bien à Conakry que dans les villes de l'intérieur du pays. J'ai des élèves dans certaines villes de l'intérieur du pays», fait savoir ce responsable.
Ancien vice-champion d'Afrique de savate dans la catégorie des -60 kg et vainqueur de la coupe de l'ambassadeur de France à Dakar (Sénégal) en 2018, Mamadi Kaba qui ambitionne de former les futurs champions, a pris les rênes de la fédération guinéenne de savate boxe. Cet homme du sérail ambitionne de sillonner les établissements scolaires pour une vulgarisation de la discipline. « Au mois de mai, il y a des établissements scolaires que j'ai ciblé pour vulgariser la discipline. A date même si on n'a pas de championnat, on organise de petites compétitions pour créer l'émulation entre les athlètes », explique Mamadi Kaba.
Le président de la fédération de son aveu est à l’affût de la moindre occasion pour faire connaître la discipline et partager son expérience. « A chaque fois que l'occasion se présente, nous donnons des cours. Présentement dans le cadre de la vulgarisation de la discipline, je dispense des cours dans certains établissements scolaires de la capitale. Une façon de mettre en œuvre la politique du ministre des sports de faire du sport à la base une priorité. Histoire de donner à la Guinée de grands champions», soutient-il.
Cet ancien champion de la savate boxe ambitionne de former les futurs champions de la discipline en Guinée. « Il y a des athlètes des autres disciplines comme la boxe qui ramènent des médailles lors des compétitions auxquelles ils prennent part. En voyant le potentiel de nos athlètes, je crois qu’il y a de l’espoir qu’ils puissent un jour atteindre les sommets ». « Nous nous investissons dans ce sens pour avoir des athlètes de haut niveau », rassure Mamady Kaba.
Pratiquant la discipline depuis quelques années, Moussa Bangoura caresse le rêve de décrocher des breloques lors des compétitions internationales. « J’ai pris le goût à la pratique de ce sport il y a quelques années. Je trouve que c’est l’une des disciplines les plus complètes », décrit d’entrée le boxeur. Il poursuit : « Comme tout athlète, j’ambitionne de décrocher des médailles aussi bien en Guinée que sur la scène internationale ».
Mamadou Gongorè DIALLO