L'apprentissage aura été difficile pour Arnold Kisoka aux Jeux Olympiques. À Paris, le judoka congolais, qui prenait pas à ses premiers Jeux, a été éliminé dès son premier combat par l'Israélien Yam Wolczak, dans la catégorie de -60 kg. Interrogé par Sport News Africa, le Congolais de 24 ans a évoqué la nécessité pour les athlètes et cadres techniques du judo congolais d'aller en formation à fin de se mettre à jour sur les techniques de combat au sol qui posent énormément de problèmes au judoka congolais.
Sport News Africa: Arnold Kisoka, première participation aux JO et une élimination dès le premier combat. Peut-on dire que l'apprentissage à été difficile ?
Arnold Kisoka : Non, je dirai que l'apprentissage n'a pas été difficile. Les Jeux Olympiques c'est du très haut niveau. J'ai Certes acquis de l'expérience en participant aux dernières compétitions tant sur le plan continental que sur le plan mondial mais les Jeux Olympiques demeurent d'un niveau très élevé.
Vous aviez bien commencé votre combat avec beaucoup d'attaques, provocant une pénalité à votre adversaire. Qu'est-ce qui s'est passé ensuite pour que vous perdiez ?
En Afrique nous sommes un peu limités par rapport aux athlètes des autres continents; surtout en terme de techniques de combat au sol. Tous les africains ont quasiment été éliminés dès le départ. Surtout les Congolais. Nous sommes forts au combat débout, mais une fois au sol c'est compliqué.
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Que faut-il faire pour régler ce problème de manque de techniques de combat au sol ?
Nous devons souvent aller en stage à l'extérieur du pays ou soit faire venir des experts au pays pour apprendre. Les autres pays le font déjà avec l'appui de leurs gouvernements respectifs. Et ces stages doivent être réguliers pour relever notre niveau. Si vous remarquez bien, beaucoup des victoires ont été obtenues au sol au cours de ces JO et nous, en manquant de techniques de combat au sol, c'était compliqué. Aux Jeux de la Francophonie j'avais déjà perdu au sol en demi-finale, ça s'est reproduit encore aux JO.
Cette formation est-elle nécessaire que pour les athlètes ou l'est-elle pour les cadres techniques congolais aussi ?
La formation est importante pour tout le monde. Athlètes ou cadres techniques, nous avons tous besoin d'un recyclage. Les pays du Maghreb le font déjà, pourquoi pas nous en RDC ?
Êtes-vous déçu de votre première participation aux Jeux Olympiques ?
Oui, je suis déçu. Surtout au regard des circonstances de la défaite qui sont similaires à celles de mon élimination en demi-finale des Jeux de la Francophonie. Je suis bon debout mais une fois au sol, c'est compliqué. C'est une grande déception. J'étais motivé à faire une bonne compétition; et avoir perdu après tout juste une minute et quelques secondes est une grosse déception pour moi.
Avez-vous perdu le moral après cette désillusion ?
Non, je suis un champion, je ne peux pas perdre le moral. Je vais vite me relever car il y a encore plusieurs compétitions qui m'attendent.
