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Bello Bourdanne : «Le Cameroun est devenu une destination sportive internationale»

Bello Bourdanne, le président de la Fédération camerounaise de volley-ball (Fécavolley) revient sur les dessous de la désignation du Cameroun comme hôte de la prochaine CAN féminine (6 au 18 août 2023) et rassure sur les dispositions qui sont prises pour offrir à l’Afrique du volley-ball, une belle fête.

De notre correspondant au Cameroun

Bello Bourdanne président Fédération camerounaise de volleyball
Bello Bourdanne, président de la Fédération camerounaise de volley-ball

Bello Bourdanne, quelques mois après votre élection à la présidence de la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley), vous obtenez l’organisation de la prochaine CAN Féminine, prévue en août 2023. Comment avez-vous fait pour convaincre la Confédération africaine de volley-ball (CAVB) en si peu de temps ?

Merci pour l'intérêt que Sport News Africa porte aux activités de la Fédération camerounaise de volley-ball. Initialement prévu en août et septembre 2023, le Championnat d'Afrique de volley-ball seniors dames se déroulera du 6 au 18 août 2023 au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. L’organisation d’une compétition aussi prestigieuse doit être perçue comme une victoire pour notre pays qui est une Nation de volley-ball. C’est déjà une réussite pour la famille du volley-ball, résolument engagée sur les chemins de la réconciliation.

Parlant de coulisses, je dois convoquer ici, le lendemain de mon élection le 20 janvier 2023, où j'ai effectué une mission d'information auprès de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB) dont le siège se trouve à Rabat au Maroc. Mon équipe et moi avions été frappés par l'accueil de madame Bouchra Hajij, présidente de l'instance faîtière du volley-ball continental. A l'issue de la séance de travail que nous avons eue, il a été convenu de l'organisation de la 21ème édition de la CAN Féminine au Cameroun.

Si cette désignation marque la reconnaissance internationale d'un bureau nouvellement élu, elle est aussi le reflet de la diplomatie du sport que mène le gouvernement camerounais. Je dois à cet effet remercier le président de la République Son Excellence Paul Biya qui a marqué son Haut Accord pour accueillir l'Afrique du volley-ball.

Le Cameroun était en compétition avec l’Egypte pour l’organisation de cette compétition. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?

La CAVB a fait confiance au Cameroun face à une autre nation qui a également la tradition de l'organisation de grands événements sportifs internationaux. Le Cameroun est devenu une destination sportive internationale depuis des décennies. Chaque année, notre pays a dans son agenda sportif pas moins de 7 compétitions. Voilà le secret du Cameroun. Nous avons placé notre mandature dans la vente de l'image de notre pays à travers le volley-ball. Ceci passe par la présentation d'une image positive et la défense des intérêts de la jeunesse d'une part et d'autre part de l'ensemble du pays.

Quels sont les défis qu’un tel événement implique ?

Les défis sont de plusieurs ordres : sportif, diplomatique, culturel, économique et touristique. Ce choix dont nous mesurons la portée et les enjeux, est sous-tendu par le rôle majeur joué par notre volley-ball sur la scène sportive africaine et internationale depuis plusieurs décennies, le savoir-faire de notre pays en matière d’organisation de d’événements sportifs d’envergure confirmé à travers le succès de la CAN de football 2021, et davantage par la volonté résolue de de la Fécavolley et de l’Etat du Cameroun de se servir de cette compétition, pour doter notre pays en matériel et équipements de pointe de pratique de volley-ball en quantité et en qualité, tout en renforçant significativement les capacités des acteurs locaux en matière d’encadrement et arbitrage de volley-ball.

Le but ultime étant de positionner le Cameroun, multiple vainqueur de la CAN féminine de volley-ball africain dans l’optique de la conquête des lauriers au niveau mondial. Nous entendons faire de cette compétition, un réel succès pour notre pays. Toutes les personnes de bonne volonté sont attendues pour la réalisation de ce vaste chantier.

La Fécavolley est-elle déjà à pied d’œuvre en matière de préparatifs ?

Oui ! Nous travaillons en synergie avec les pouvoirs publics et l'ensemble des acteurs. L'encadrement technique nouvellement nommé est à pied d'œuvre, les contacts de divers ordres sont pris. La machine de préparation de ce prestigieux événement est d’ores et déjà mise en branle. Consciente qu’août, c’est demain, la Fécavolley est contente des dispositions prises par le gouvernement qui, progressivement, nous laisse comprendre à quatre mois de l'événement, que le Cameroun attend une fête que nous voulons belle à tout point.

Cependant, la guerre de leadership fait rage au sein de la Fécavolley où votre prédécesseur continue de revendiquer la présidence de l’instance. Ne craignez-vous pas que cette crise puisse entacher la bonne organisation de cette CAN ? D’autant plus que nous avons ouïe dire qu’il aurait écrit au Premier ministre, chef du gouvernement à l’effet de faire annuler la tenue de ce tournoi continental au Cameroun…

La priorité, comme je vous l’ai dit plus haut, c’est la préparation de cette compétition que l’Afrique du volley-ball et le Cameroun attendent avec une certaine frénésie. Retenez simplement que ce n'est pas celui qui transpire le plus, qui danse le mieux. Tout citoyen sérieux préserve les intérêts et l'image de son pays. Mes collaborateurs m'ont rapporté ces quelques faits que vous énumérez. Écrire au chef du gouvernement pour solliciter l'annulation d'une compétition de haute facture car qualificative pour les Championnats du monde, reste un indicateur du désamour que ces personnes qui ont tout reçu de l'Etat, ont de leur pays lorsqu'elles perdent un poste.

On ne s'est pas limité à écrire au chef du gouvernement. Des individus ont interdit aux jeunes athlètes de prendre part aux activités de la Fécavolley. On est allé voir les parents afin d'interdire aux enfants de rejoindre les sélections nationales. J’ai été élu par 100% des volleyeurs. Mon élection a été homologuée, validée et reconnue par le ministère des sports, le Comité national olympique, la Confédération africaine et la Fédération internationale de volley-ball. Voilà la chaîne de personnalités et d'institutions auxquelles je rends compte. L'Etat est débout. Il ne reculera pas face à la prestidigitation des maîtres chanteurs.

Entretien mené par Arthur WANDJI

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