La Côte d'Ivoire s'est qualifiée avec brio pour la Coupe du monde de Basketball qui aura lieu en 2023. Mais ces succès cachent des problèmes internes mis au grand jour ce vendredi.
Elle est déjà loin l'euphorie qui a suivi la qualification pour la Coupe du monde 2023 de basketball. Ce vendredi 9 septembre, le monde sportif ivoirien a découvert sur les réseaux sociaux un courrier explosif émanant de l'ensemble des joueurs de la sélection ivoirienne. Dans ce document, les athlètes fustigent un ensemble de dysfonctionnements malgré leur parcours sans faute lors des éliminatoires du Mondial (9 matches, 9 victoires).
Ils s'insurgent notamment contre la mise à l'écart de l'ancien technicien national, l'Espagnol Natxo Lezcano, et dénoncent la confiance rompue par une série de décisions inappropriées. Le tout couplé à des accusations de la Fédération contre Carlo Viera, manager général, tenu comme responsable des troubles actuels.
«Votre décision de nommer Dejan Prokic en tant que coach principal ne nous conforte pas dans l'état actuel des choses. Nous retenons que cela constitue un manquement à votre parole donnée à Monastir, le manque de compétence du coach Prokic ne nous mets pas en confiance pour la suite des compétitions et notamment la Coupe du monde où nous serons parmi les meilleures équipes», est-il écrit pour fustiger la nomination du coach Serbe comme entraineur principal des Éléphants.
«Nous tenons à maintenir l'harmonie de cette équipe en conservant l'ensemble du staff sportif sans exception. Vous avez décidé de leur confier des missions et ils les ont remplies avec brio. Ce staff mérite autant que nous de participer à ce Mondial», peut-on également lire dans le communiqué.
Les exploits sur les parquets ont été longtemps l'arbre qui cache la forêt. Outre le problème autour du staff technique, les joueurs fustigent aussi les primes dérisoires versées par la Fédération ivoirienne de basketball : 38 euros (25 mille FCFA). «En janvier 2020, lors de votre 1er discours, vous nous aviez dit que nous avions un projet. Vous aviez des ambitions mais que les moyens n'y étaient pas forcément. En revanche tous les engagements et les conditions de préparation seraient toujours respectés. L'intermédiaire en ce moment était le Team Manager Carlo Viera», déplorent les athlètes qui n'ont pas manqué de dire que malgré ces sommes insignifiantes, ils ont écarté des nations mieux payées comme le Cameroun où la prime était de 2000 euros (1,3 million FCFA) lors des fenêtres avant l'Afrobasket 2020.
A quelques mois d'embarquer pour les Phillipines, le Japon et l'Indonésie, les nuages s'amoncellent clairement au-dessus du ciel des Éléphants et de la Fédération. Il faudra trouver les ressources nécessaires pour éviter l'orage avant le Mondial de basketball.
Sanh Séverin