L'arbitre Sara Gamal est devenue la première femme à officier un match de qualifications pour une Coupe du monde masculine. Elle a été sélectionnée lors de la deuxième fenêtre des qualifications pour le Mondial de Basket 2023 à Dakar. L'Egyptienne de 33 ans sera également au sifflet à la Basketball Africa League (BAL).
L’Egyptienne Sara Gamal sera au sifflet pour la deuxième édition de la Basketball Africa League (BAL). L’arbitre de 33 ans avait d’ailleurs pris part avec la Botswanaise Dorothy Okatch à la saison inaugurale de la BAL à Kigali, au Rwanda. Sara Gamal est toutefois la première femme à officier des matchs de qualifications pour une Coupe du monde masculine. Gamal faisait en effet partie du trio arbitral de la rencontre Cameroun-Tunisie et Rwanda-Tunisie lors de la deuxième fenêtre des qualifications pour le Mondial de Basket 2023. Une belle expérience pour l'Egyptienne. « C'est fantastique de franchir cette nouvelle étape en sifflant une rencontre masculine, non seulement pour moi à titre personnel, mais pour toutes les femmes arbitres», s’est exclamée la native d’Alexandrie à FIBA Afrique.
Gamal a d'ailleurs inscrit son nom dans l'histoire du basketball 3x3 en devenant la première africaine à officier un match aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Diplômée en Génie Civil, elle est tombée sous le charme du basketball très jeune. «J'ai commencé à arbitrer des matchs de championnat égyptien quand j'avais 15 ans et cela m'a pris du temps pour apprendre et comprendre le jeu », confie-t-elle. Elle ajoute : « À mes 25 ans, j'ai décidé de tenter de décrocher ma licence d'arbitre internationale. »
✨ Sara Gamal 🇪🇬✨
An engineer by profession, Sara is the first Arab, African and hijab-wearing basketball referee at the Olympics.
Sara, who is officiating 3x3 basketball featuring for the first time, was 1 of 3 female referees selected to officiate at @theBAL. #KnowHerName pic.twitter.com/8X9hynciPr
— Usher Komugisha (@UsherKomugisha) July 25, 2021
Sara Gamal est bien connue du basketball féminin. Elle a pris part à plusieurs compétitions continentales, notamment les éditions de l'Afrobasket féminin de 2017 et 2021. Et chaque rencontre est une nouvelle expérience pour l'Egyptienne. «Après chaque match, je visionne toutes les séquences de jeu. J'analyse chaque action, j'essaie de voir ce que j'aurais pu siffler différemment, de comprendre les choses que je n'ai pas vues. C'est un processus constant. Vous devez constamment essayer de progresser pour atteindre votre meilleur niveau», confie-t-elle.
Ses exploits font d'elle une icône dans sa ville natale, Alexandrie qui abrite le célèbre club, Al-Ittihad. «Les habitants d'Alexandrie célèbrent à chaque fois que je participe à un tournoi important, car ils m'aiment et me soutiennent. Quand je reviens chez moi, ils sont très contents et me réservent un bel accueil. C'est génial de vivre ces moments-là, car c'est vrai que je les représente aussi un peu. Ils m'ont énormément appris et je suis heureuse de leur amener de la fierté», révèle Gamal.
Amy WANE