La formation de Dynamo BBC, a décroché ce 26 novembre, sa qualification à la BAL 2024. Une nouvelle qui a circulé dans tout le Burundi après la victoire à l’arrachée contre COSPN de Madagascar (79-78). Olivier Ndayiragije, coach de cette équipe, très content des performances de ses joueurs, indique que l’objectif du club est d’arriver à BK Arena à Kigali pour les quarts de finale. Il reconnaît tout de même que la tâche ne sera pas facile.
De notre correspondant au Burundi
Olivier Ndayiragije, vous avez qualifié Dynamo BBC pour la BAL 2024. Quel a été votre sentiment après cet exploit ?
Olivier Ndayiragije : C’était une joie immense. Je ne vois pas avec quels mots je pourrais qualifier ce moment. En tout cas il restera dans ma vie pour toujours.
Quelle a été la clé de votre succès ?
Olivier Ndayiragije : C’est une victoire qui a été cherchée par les joueurs qui se sont dépensés sans compter. On a livré beaucoup de matchs de haut niveau. Ils n’ont pas baissé les bras malgré la fatigue, au contraire ils avaient une volonté et une détermination irréprochables. Je dois remercier les dirigeants du club qui nous ont mis dans de bonnes conditions et les supporters qui nous ont accompagnés jusqu’à Johannesburg. Tous ces facteurs ont joué un rôle très important pour notre qualification.
Les recrues ( King Revolution et Ali Tariq Hameed) que vous avez utilisées à Dar es Salam n’ont pas été retenues pour le déplacement à Johannesburg. Quelle était la raison ?
Olivier Ndayiragije : La raison est simple. Ils n’ont pas donné satisfaction. Nous les avions recrutés pour qu’ils nous aident à atteindre un autre palier mais ca n’a pas été le cas. On espérait avoir des joueurs très mordants en attaque et en défense mais après la compétition de Dar es Salam, nous avons constaté que nous nous sommes trompés. Quand la FIBA nous a donné la Wild Card, on est allé chercher leurs remplaçants car on savait très bien que l’Elite 16 était d’un niveau supérieur. C’est ainsi alors qu’on a recruté Morman Deshaun Lamar et Christophe Obkpa Ewaoche.
Avez-vous été satisfaits de leur prestation ?
Franchement oui. Chris a été d’une grande importance en défense où il prenait beaucoup de rebonds. Quant à Morman, il a été précieux dans son rôle de meneur. En général leur apport a été très important pour notre qualification.
Comptez-vous vous encore une fois vous renforcer pour les échéances à venir et pour quels postes?
Oui bien sûr. Nous avons le droit d’enrôler deux autres joueurs supplémentaires mais il reste encore du temps pour dire qui sera recruté. Nous avons du temps, nous allons réfléchir ensemble avec nos dirigeants pour faire de bons choix. Si on regarde notre effectif et la valeur de la compétition qui nous attend, nous allons nous renforcer aux postes 4 et 5.
Landry Ndikumana, le MVP du championnat burundais trois fois de suite, serait dans vos petits papiers ?
Landry Ndikumana est un très bon joueur, là il n’y a pas de débat. Nous l’avons même contacté avant d’aller en Tanzanie pour la Road to BAL, malheureusement pour nous il a choisi PAZI. Puisqu’il a déjà refusé notre offre et que les joueurs burundais que nous avons nous donnent satisfaction, pour le moment, il n’a pas de place dans notre équipe.
Comment pensez-vous aborder la prochaine échéance ?
Nous savons que nous faisons actuellement partie des douze meilleures équipes du continent. Aucune équipe n’est arrivée à cette étape de la compétition par hasard. Nous avons vu le niveau de certaines équipes comme City Oilers et Cape Town Tigers qui étaient avec nous à Johannesburg. Ce sont de très bonnes équipes. Nous allons aussi visionner les vidéos des autres équipes pour avoir une idée sur nos potentiels adversaires. Nous allons participer dans cette compétition sans complexe et je pense que notre objectif d’aller jusqu’à BK Arena à Kigali sera atteint.
Si votre objectif n’est pas atteint, on pourra parler d’échec ?
Nous allons dans une compétition de haut niveau. Si on perd on va l’accepter sportivement. Notre objectif, je le répète est de jouer ces matchs des playoffs à Kigali mais si on n’y arrive pas, je ne dirai pas que ça serait un échec. Nous rentrerons bien sûr à la maison avec un sentiment d’un travail non accompli.
Désiré Hatungimana