Samuel Eto'o peut souffler. Auditionné le mardi 25 juin par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football, le président de la Fédération camerounaise de football échappe à une suspension. Il risquait gros dans l'affaire des accusations de matchs truqués dans le championnat camerounais et plus particulièrement de favoritisme envers le club de Victoria United. Des faits qui remontent à quasiment 1 an.
Dans un échange audio, le président de la Fecafoot et celui du club, Nkwain Valentine, considéré comme un proche, l'échange entre les deux hommes laissait penser à un accord pour faire monter le club, alors en Ligue 2, en Ligue 1. Mais la CAF a estimé que Samuel Eto'o ne s'est pas montré coupable de trucage de matchs du championnat. Du moins faute de preuves suffisantes. « Le Jury Disciplinaire a estimé qu'en l'état, il n'y avait pas suffisamment de preuves pour déclarer M. Samuel Eto'o Fils et M. Valentin Nkwain coupables de manipulation de matches », a fait savoir l'instance dans son communiqué.
En revanche, Eto'o n'a pas pu échapper à la sanction dans l'autre dossier pour lequel il a été auditionné : celui du conflit d'intérêts qu'il a créé dans le cadre de son partenariat noué avec la société de paris sportifs 1xbet. La plateforme étant sponsor du championnat camerounais et dans le même temps avec Eto'o qui a signé un contrat d'image, privé celui-ci.
Et pour ce fait, le jury disciplinaire a décidé de frapper fort avec une lourde amende. L'instance a estimé que Samuel Eto'o « a gravement violé les principes d'éthique, d'intégrité et d'esprit sportif prévus à l'article 2 alinéa 3 des Statuts de la CAF en signant un contrat d'ambassadeur de marque avec la société 1XBET en échange d'une rémunération et a par conséquent condamné M. Eto'o à une amende d'un montant de 200 00 dollars. » Une somme colossale dont va devoir s'acquitter le patron du football camerounais, mais qui lui permet toutefois de reste en poste alors que beaucoup prédisaient déjà la fin de son mandat à la Fecafoot avec une suspension considérée « inévitable ».