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Derrière le succès infrastructurel et médiatique des Jeux Olympiques 2024 se cache un camouflet qui n’a pas le même retentissement. La semaine dernière, la Monnaie de Paris a annoncé 220 demandes de remplacement de médailles distribuées lors des JO, soulignant ainsi une qualité de production déjà remise en cause par certains athlètes après leur couronnement à Paris.
220 athlètes qui se sont plaints de la défection de leurs médailles, remportées seulement en été lors des JO de Paris 2024, verront celles-ci être remplacées par la Monnaie de Paris qui a néanmoins rassuré sur la qualité des répliques.
Il faut dire que le mécontentement de certains athlètes sur la qualité des médailles des Jeux de Paris n’a pas commencé récemment. Alors même que la compétition était encore en cours, l’Américain Nyjah Huston qui a remporté le bronze en stakeboard manifestait déjà sa colère sur les réseaux sociaux dès le 9 août 2024, soit à deux jours de la fin des Jeux paralympiques.
« Ces médailles ont l'air géniales quand elles sont toute neuves. Mais après l'avoir portée sur moi et avoir transpiré un peu ou en ayant laissé mes amis la porter pendant le week-end, elles ne sont visiblement pas d'aussi bonne qualité qu'on pourrait le croire. Non mais regardez ce truc, ça a l'air compliqué ! Même le devant commence à s'écailler un peu. Je ne sais pas... Les médailles olympiques, il faudrait peut-être améliorer un peu la qualité. La médaille donne l'impression qu'elle revient tout juste de la guerre », avait fait remarquer l’Américain sur les réseaux sociaux.
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Venant du pays ayant remporté le plus de médailles à Paris (126), les critiques de Nyjah ont eu un écho mondial sur l’authenticité des médailles et par ricochet ont libéré d’autres athlètes qui ont saisi les organisateurs pour demander un changement.
Et pourtant, les organisateurs des Jeux de Paris pensaient avoir sorti l’innovation du siècle en intégrant des morceaux de la Tour Eiffel dans la composition des médailles. 85 mm de diamètre et 9,2 mm d'épaisseur sont les mesures de chaque médaille dont les poids varient. 529 g pour l'or, 525 g pour l'argent et 455 g pour le bronze. Mais la fabrication qui a été confiée à la Monnaie de Paris s’est avérée défaillante au vu des nombreuses critiques et plaintes des athlètes qui ont signalé l’endommagement de leurs récompenses quelques jours après le sacre pour les uns et semaines pour les autres. Mi-janvier, des rapports ont indiqué que plus d’une centaine de médailles ont été renvoyées à la Monnaie de Paris pour être changées.
Rapidement, le Comité international olympique (CIO) a publié un communiqué pour rassurer les différents lauréats déçus : « Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 travaille en étroite collaboration avec la Monnaie de Paris, l'institution chargée de la fabrication et du contrôle qualité des médailles, afin d'évaluer toute réclamation au sujet des médailles et de comprendre les circonstances et la cause des dégradations. Les médailles défectueuses seront systématiquement remplacées par la Monnaie de Paris et gravées à l'identique. Le processus de remplacement devrait débuter dans les semaines à venir », avait écrit le CIO.
Après plus d’un mois d’attente, la Monnaie de Paris a annoncé dans un communiqué le remplacement de 4% de la totalité de la production (5084). « La Monnaie de Paris a remplacé certaines d'entre elles et continue sa campagne de remplacement à la demande des athlètes. Les processus de fabrication et de pose du vernis protecteur ont été renforcés pour garantir une résistance plus grande », s’est défendue l’institution sans mentionner les noms des pays dont viennent ces demandes. Elle a, toutefois, rassuré que les médailles remplacées « sont identiques à celles remises aux athlètes pendant les Jeux ».
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Si cette sortie va calmer quelque peu les athlètes, les nombreux cas de signalement de médailles endommagées restent un camouflet pour les JO 2024. Durant ces Jeux, l’Afrique a remporté 39 médailles dont 13 en or, 12 en argent et 14 en bronze reparties entre 12 pays.
