De nombreux joueurs n’ont pas eu la carrière qu'on leur prédisait Mourad Meghni avait tout pour réussir. On voyait même en lui le « nouveau Zidane ». Rien ne s’est passé comme prévu pour l’ancien international algérien.
Le football est plein de talents précoces que l’on compare parfois très vite à d'illustres devanciers. En France, tous les jeunes meneurs de jeu talentueux du début des années 2000 avaient une chose en commun. On les comparait à l’idole du peuple, un certain Zinedine Zidane, Ballon d'or 1998 et grand artisan du doublé Mondial 98 et Euro 2000. Mourad Meghni, ce nom ne dit sans doute rien aux jeunes. Pourtant, il était un temps considéré comme l’un des plus grands talents en devenir de France. A 15 ans, tout le monde lui prédestinait une grande carrière. Hélas, ce qu’il a eu de grand, c’est le nombre de ses clubs. Il est passé par Bologne FC, Sochaux-Montbéliard, Lazio Rome, Umm Salal SC, Al-Khor SC, Lekhwiya SC, CS Constantine, Val de France. Huit clubs au total. Sans toutefois jamais confirmer tout le bien qu’en pensaient ses formateurs.
Cette comparaison avec Zidane a-t-il perdu Mourad Meghni ?. Dans un entretien avec Ouest-France, l’ancien de la Lazio revient sur cette période. « Sur le coup, ça m’a fait plaisir, bien sûr. Mais c’est tout. Je n’ai pas pris la grosse tête. Je ne me suis jamais enflammé». Finalement, le seul point commun entre ZZ et MM reste qu'ils sont tous deux passés par le centre de formation de l'AS Cannes.
Mourad Meghni a juste eu quelques éclairs avec Bologne (88 matches, 8 buts). Puis avec la Lazio (60 matches, 2 buts et 2 passes). Ce qui lui a d’ailleurs ouvert les portes de la sélection d’Algérie. Il comptabilise 9 sélections avec les Fennecs. Il dispute même la CAN 2010, sa seule et unique compétition internationale. MM avait auparavant porté la tunique des jeunes en France (U17, U19, Espoirs).
Après cela, le joueur bourlingue. Mourad Meghni s’exile au Qatar, revient ensuite en France, et s’offre une pige en Algérie. Il raccroche les crampons en 2017. Il décide alors de tenter l’aventure en Futsal. Aujourd’hui, il évolue en District à l’AS Champs. «Je ne m’imagine pas ne plus jouer au foot. Ma famille le sait. Le dimanche matin, sur le terrain, c’est mon petit plaisir. Je me suis toujours dit que je retournerai à Champs, pour retrouver le plaisir simple du jeu, que j’avais fini par perdre lors de ma carrière pro», explique celui qui est aujourd’hui âgé de 38 ans.
Oumar NDONGO