En battant le Soudan à Agadir (3-0) le 20 juin, la Mauritanie s’est emparée de la tête du Groupe I. Les Mourabitounes devront néanmoins valider leur qualification face au Gabon à Nouakchott au mois de septembre, un adversaire qu’Amir Abdou prend très au sérieux.
La Mauritanie était 3e avant d’affronter le Soudan. La voici désormais 1ère après son succès…
Dans ce groupe, les choses sont très ouvertes. Regardez la RD Congo, qui n’avait pris aucun point après deux journées, et qui est aujourd’hui 2e, en position de force pour se qualifier face au Soudan en septembre. Et le Gabon, qui était 1er avant d’accueillir les Léopards (0-2) est désormais 3e et obligé de gagner à Nouakchott. Même le Soudan, dernier du groupe, a encore ses chances. C’est sans doute le groupe le plus ouvert de tous, et personnellement, je suis vraiment très content de cette victoire, obtenue à une période de l’année toujours particulière…
Le mois de juin est-il si délicat à gérer ?
Oui, car certains joueurs ont arrêté plus tôt, sont partis en vacances pour revenir en stage. Il y a aussi la fatigue, les joueurs perturbés par leur avenir car ils cherchent un club, les blessures, les suspensions, etc… Nous avons effectué un stage au Maroc, d’abord à Rabat, puis à Agadir, lieu du match face au Soudan. Avec le staff, nous avons fait en sorte de proposer un programme varié. Il n’était pas question de transformer ce stage en camp militaire. On a travaillé, avec un match amical perdu (1-4) face à la sélection marocaine des moins de 23 ans, mais on a laissé un peu de liberté aux joueurs. L’essentiel était d’être prêt face au Soudan, et les joueurs ont répondu à nos attentes. 3-0, c’est un excellent résultat.
On pourra ajouter qu’il a été obtenu sur terrain neutre, face à une équipe représentant un pays en pleine guerre civile…
Je ne vais pas nier le fait que c’était un avantage pour nous d’affronter le Soudan à Agadir plutôt qu’à Khartoum, où il est souvent intraitable. Je ne suis pas dans la tête des joueurs soudanais, qui doivent être évidemment perturbés par la situation dans leur pays. Est-ce que cela a impacté leur performance face à nous ? Je ne sais pas, mais nous avons fait notre travail en gagnant et en livrant un match sérieux.
Pour la Mauritanie, tout se jouera donc face au Gabon au mois de septembre. Peut-on aborder une rencontre de cette importance avec l’ambition de faire match nul ?
Non. Pour moi, ce n’est pas possible. Dire que l’on va jouer en fermant la porte et mettre la clé sous le paillasson… Non, ce n’est pas comme ça qu’il faut aborder un match. On va le jouer pour le gagner. Et avoir une attitude attentiste face à un adversaire de la qualité du Gabon, avec ses atouts offensifs, dont Pierre-Emerick Aubameyang, ce ne serait pas la bonne solution…
Alexis Billebault