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Au Bhoutan, le Tchadien Armand Beadum a explosé les compteurs

Si son équipe de Thimphu City FC a terminé à la seconde place du classement du championnat du Bhoutan, le Tchadien Armand Beadum s’est consolé en finissant meilleur buteur de la Premier League avec 36 réalisations.

Armand Beadum

La veille de son retour au Tchad le 10 décembre, via Katmandou, Dubaï, Riyadh et Addis-Abeba, pour un périple de près de 30 heures, Armand Beadum (27 ans) a reçu les différents trophées pour le récompenser de son titre de meilleur buteur du championnat du Bhoutan 2023. Le quadruplé qu’il avait réalisé offert le 4 décembre face à Ugyen Academy (6-3) lui a permis de reprendre trois longueurs d’avance sur le Japonais Kazuo Homma (Paro), auteur d’un quintuplé face à BFF Academy U19 (10-0). Et son rival nippon n’a pas pu combler son retard lors de la dernière journée, puisque son équipe s’est inclinée face à Transport United (1-2).

Depuis qu’il est arrivé au Bhoutan, ce petit pays d’Asie de la chaîne de l’Himalaya, peuplé d’un peu moins de 800 000 habitants, l’ancien joueur de Gazelle et d’Elect Sport y a beaucoup fait parler de lui. « Je ne savais rien du Bhoutan et de son championnat. Pourtant, j’évoluais au Népal, un pays très proche, depuis plus de trois ans. J’avais évolué à Chyasal Youth, Lumbini et APF Club. La dernière saison au Népal n’avait duré que quatre mois, contre sept normalement. Il fallait que je retrouve un club rapidement, et Thimphu City FC m’a proposé de venir faire la saison 2023. On a discuté du contrat avec le président. J’allais gagner un peu moins au Bhoutan, mais l’essentiel était de poursuivre ma carrière au niveau professionnel. »

Cette volonté de vivre de sa passion l’avait obligé à quitter en 2019 le Tchad, où le football n’est que trop rarement rémunérateur. Le championnat n’y est pas vraiment professionnel, et les joueurs assez payés pour ne pas être obligés d’avoir une autre activité sont rares. « Je faisais des études supérieures, et je ne gagnais qu’une centaine d’euros par mois en jouant au football. Je devais donc partir et j’ai eu la possibilité d’aller faire un essai au Népal. Chyasal Youth m’a rapidement proposé un contrat et j’ai évidemment accepté  » Dans ce pays qu’écument quelques joueurs africains et qui oblige Armand Beadum à perfectionner son anglais pour pouvoir communiquer, l’adaptation se révèle plus aisée que prévu.

 

Jouer dans un championnat plus relevé et être appelé en sélection

 

L’attaquant tchadien se familiarise assez rapidement avec son nouvel environnement et entretient ses statistiques partout où il passe. « Au Bhoutan, ce qui m’a le plus gêné au début, c’est l’altitude, car Thimphu, la capitale, est située à près de 2400 mètres. Pour respirer, ce n’est pas simple. Mais le pays est très beau, il est calme et sûr et les gens sont accueillant, très zen.  On y pratique un football plus technique que physique, plutôt offensif. Comme au Bhoutan, où il y a une volonté de faire progresser le football, malgré les moyens qui sont limités. Le niveau du football au Bhoutan est à peu près le même qu’au Népal. J’ai marqué beaucoup de buts cette saison, le président de mon club souhaite que je reste. » Mais Armand Beadum réserve pour l’instant sa réponse. Le champion 2023, Paro, assuré de disputer la Coupe de la Confédération Asiatique de Football, s’intéresserait à lui. « J’espère que mes statistiques auront également attiré l’attention ailleurs », explique le buteur, lequel ne cache pas son intention d’évoluer en 2024 dans une ligue plus relevée.

A bientôt 28 ans (il les aura le 23 janvier prochain), il espère également être appelé pour la première en sélection nationale. « J’avais été présélectionné il y a quelques années. Il était question que je sois appelé pour les matches qualificatifs du mois de novembre dernier contre le Mali à Bamako (1-3) et Madagascar au Maroc (0-3). Mais je n’ai pas été sélectionné. Me faire venir au Maroc aurait coûté trop cher, si j’ai bien compris. J’espère qu’on fera appel à moi prochainement. » A condition que la fédération tchadienne ne soit pas une nouvelle suspendue par la FIFA, comme le laisse supposer la nouvelle crise qui frappe un football décidément bien malade…

 

Alexis Billebault

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