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CAF : manipulations des candidatures pour le comité exécutif ?

Déjà marquée par de vives tensions internes, la Confédération africaine de football n’en finit plus de s’entre-déchirer en amont des élections pour les membres du prochain comité exécutif. Le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, étant encore pointé du doigt pour des jeux de coulisses qui favorisaient deux candidatures sans opposant.

Patrice Motsepe et Véron Mosengo-Omba, président et secrétaire général de la CAF.

Après deux rapports accablants sur sa gestion et la promesse d’une plainte à son encontre par Souleiman Waberi, le troisième vice-président de la CAF, Véron Mosengo-Omba n’a pas fini de faire taire les critiques.

Le secrétaire général de l’institution s’était déjà fait porter malade lors de la réunion du comité exécutif ce lundi 16 décembre à Marrakech. Une « maladie » qui n’a convaincu personne, surtout avec son voyage en Tanzanie dans les jours ayant suivi ce meeting houleux au cours duquel Waberi l’a accusé de « manipuler les commissions permanentes de la CAF ».

Lire aussi : CAF : réunion houleuse au comité exécutif et une plainte contre Veron Mosengo-Omba

Selon les informations recueilles par Sport News Africa, Mosengo-Omba serait impliqué - avec l’aide de la gouvernance de l'instance - dans le choix des candidatures retenues ou non pour être éligible au comité exécutif de la CAF.

Écarter les candidatures des potentiels opposants comme Eto’o ou Sobha

Afin d’asseoir son influence – et celle de Patrice Motsepe, le président -, le secrétaire général souhaiterait compter sur la présence de certains de ses alliés de la première heure, à commencer par le Camerounais Seidou Mbombo Njoya, le quatrième vice-président de la CAF.

Ce dernier se présente pour le poste de la zone UNIFFAC, l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale, en compagnie de Samuel Eto’o, le président de la fédération camerounais, Célestin Yanindji, son homologue centrafricain, et Jean Guy Blaise Mayolas, de la République du Congo (et président de l’UNIFFAC).

Or, ces trois candidatures seraient refusées pour laisser le seul Seidou Mbombo Njoya se présenter à l’élection. « C’est une honte car il n’est pas éligible statutairement », s’emporte un haut-dirigeant joint par nos soins. Et pour cause : Njoya ne bénéficie pas du parrainage de sa fédération nationale (le Cameroun), ce qui est pourtant obligatoire pour se présenter. Le Burkinabè Sita Sangaré n’ayant par exemple pas pu se présenter lors des dernières élections puisque sa fédération ne lui avait pas donné son parrainage.

Peut-on être ministre déléguée et membre du comité exécutif de la CAF ?

Si la CAF n’a pas encore communiqué officiellement sur les inéligibilités des uns et des autres, un autre cas fait jaser en interne : celui du poste réservé au football féminin.

Deux femmes se sont officiellement présentées : Bestine Kazadi de la République Démocratique du Congo et Anastacia Tsichlas d’Afrique du Sud. Or, toujours selon nos informations, la candidature sud-africaine serait invalidée pour laisser la seule Kazadi être élue. Problème, cette dernière a été nommée il y a quelques mois comme ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires Etrangères en charge de la coopération internationale et de la Francophonie.

Cette nomination pourrait, de facto, invalider sa candidature puisqu’il est interdit à une femme ou un homme politique (ministre) de se présenter au comité exécutif de la CAF. L’exception étant que la nomination comme ministre intervienne après l’élection de la personne comme dirigeant de sa fédération de football.

N’occupant aucun poste à la FECOFA, la candidature de l’ancienne président de l’AS Vita Club n’est donc pas sûre statutairement d’être validée. De quoi susciter la controverse puisque la Comorienne Kanizat Ibrahim, cinquième vice-présidente de la CAF, a finalement décidé de ne pas briguer ce poste pour se présenter au Conseil de la FIFA. Un choix motivé par certaines discussions avec des responsables de la CAF et la FIFA qui préfèrent sa candidature à celle d’Isha Johansen (Sierra Leone) et surtout de Lydia Nsekera (Burundi), toujours considérée comme une proche de Sepp Blatter.

Au final, ces jeux d’influence symbolisent la politisation toujours grandissante de la CAF et de son secrétaire général qui n’a pas répondu à nos sollicitations.

Romain MOLINA

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