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CAN 2023-Côte d’Ivoire : au cœur du sacre des Eléphants à Conakry

Tombeur du Nigeria en finale de sa CAN (2-1), la Côte d’Ivoire a décroché sa troisième couronne continentale. A Conakry où il y a une forte communauté ivoirienne, on est passé par toutes les émotions. C’était la liesse dans certains quartiers de la ville où la circulation a été partiellement paralysée.

De notre correspondant en Guinée

Côte d'Ivoire-CAN 2023
La Côte d'Ivoire a décroché sa troisième étoile

Eliminée à Abidjan, repêchée à San Pedro et qualifiée à Yamoussoukro, la Côte d’Ivoire a finalement remporté sa CAN. Au terme d'un match renversant, les Eléphants ont décroché leur troisième couronne continentale. Un scénario inimaginable il y a deux semaines. Réunis à Lambangni dans la banlieue de Conakry, la communauté ivoirienne s’était retrouvée dans un restaurant pour suivre le match. Ça parle et commente beaucoup. Dans ce lieu de rencontres des ressortissants ivoiriens en Guinée, ils sont nombreux à s’être donné rendez-vous. Et là, ils sont passés par toutes les émotions. Dans un premier acte à l’avantage des Eléphants, ces derniers ont été surpris quelques minutes après le cooling break. A la 38ème mn, alors que la Côte d’Ivoire contrôlait le match, le Nigéria parviendra à ouvrir le score par l’entremise de son capitaine William Troost-Ekong. Sur un corner mal repoussé par la défense ivoirienne, le capitaine des Super Eagles gagnait son duel face à Serge Aurier avant de placer une tête imparable qui finissait au fond des filets de Yahia Fofana. Un silence de cimetière traversait la fan zone.

Au moment où l’inquiétude se lisait sur le visage des supporters ivoiriens qui avaient commencé à se prosterner, un des fans lançait la célèbre maxime du premier président ivoirien Félix Houphouet-Boigny « découragement n’est pas ivoirien » sous un tonnerre d’applaudissements. L’espoir renaît et le silence a cédé la place à des chants à la gloire des Eléphants. A la pause c’est le Nigeria qui tenait sa quatrième couronne continentale. Pas pour autant un motif de découragement des fans ivoiriens. Au retour des vestiaires, cet espoir va se matérialiser à l’heure de jeu avec l’égalisation de Frank Kessié. Comme un signe du destin, depuis la débâcle face à la Guinée-Equatoriale (4-0), la Côte d’Ivoire est parvenue à renverser des scénarios mal embarqués. Après la victoire à l’arrachée face au Mali en quart de finale (2-1 A.P) puis face à la RD Congo (1-0), les Eléphants puisaient dans leurs dernières ressources pour revenir au score. Sur un corner de l’omniprésent Simon Adingra le gardien de but nigérian Stanley Nwabali jusque-là irréprochable faisait une sortie hasardeuse et d’un coup de tête, Frank Kessié remettait les deux équipes à égalité à la 61ème mn. La salle exultait. Au milieu du tube du moment ‘’coup de marteau’’, des fans chantaient. « Nous sommes la Côte d’Ivoire, on ne lâchera rien. Ou encore Un revenant n’a jamais peur » déclarait un supporter. Il enchaîne « On est revenu d’entre les morts, rien ne peut nous effrayer. On va revenir et gagner ce match » déclarait ce fan. Et de poursuivre « Nous sommes la Côte d’Ivoire, on est ne vaut rien mais on sera champion d’Afrique » ironise-t-il.

Adingra pour Haller, la délivrance

Alors qu’on se dirigeait vers les prolongations, Simon Adingra intenable depuis le début de la rencontre plaçait une accélération à la 81ème mn et délivrait un centre que Sébastien Haller coupait au premier poteau. Impuissants, William Trust-Ekong et le gardien Stanley Nwabali ne pouvaient que constater les dégâts. Le stade Alassane Ouattara exultait. A quelques milliers de km de là, à Conakry, les fans sont au septième ciel. C’est l’hystérie dans la fan zone. Les chants sont entonnés. « On ne vaut rien mais on est champions. On est miraculé. Le Maroc n’est pas en marge de ces célébrations. Les Lions de l’Atlas principaux artisans de la qualification des Eléphants sont célébrés « Merci le Maroc. On vous sera toujours reconnaissant » scandait des supporters. « Quand Dieu est pour toi rien ne peut t’arriver » déclarait un fan. Et de remercier le sélectionneur ivoirien « Merci Emerse Faé, les Ivoiriens ne t’oublieront jamais ».

Fina Moussa Camara président de la jeunesse des ressortissants ivoiriens est aux anges. « C’est un privilège d’assister à ce sacre des Eléphants. Après avoir vécu ceux de 1992, 2015 j’assiste à ce miracle. Je ne peux que remercier Dieu de m’avoir fait partie de ses privilégiés. On a organisé la meilleure CAN et on l’a remportée au terme d’un scénario incroyable. On savoure ce sacre. Nous sommes les meilleurs » se réjouit ce responsable la gorge nouée par l’émotion. Dans cette partie de la capitale guinéenne, la circulation a été momentanément paralysée entrainant un bouchon sur le tronçon. Le tricolore ivoirien a été sorti. A coups de klaxons, les fans ont pris d’assauts les différentes artères pour parader en ville. La nuit s’annonce longue et mouvementée dans la capitale guinéenne. Hervé, après le coup de sifflet final, a arboré son tricolore et grimpé sur sa moto. Il promet de faire la fête toute la nuit. « On ne va pas dormir aujourd’hui. On est ressuscité et maintenant on est champion d’Afrique. C’est irréel. On savoure cette victoire finale » promet-il.

Neuf ans après son dernier sacre, la Côte d’Ivoire est de nouveau sur le toit de l’Afrique. Au terme d’un scénario incroyable, les Eléphants décrochent leur troisième titre continental après 1992 et 2015. A Conakry, la nuit a été longue et mouvementée pour de nombreux ivoiriens.

Mamadou Gongorè DIALLO

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