Encore riche en émotions et en rebondissements, les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations ont été très disputés. À la fin de ce tour, quels sont les enseignements à retenir ?
Les Éléphants toujours en vie
C’est l’histoire de cette CAN 2023. Humiliée, décevante, la Côte d’Ivoire faisait de la peine en phase de groupes en guettant les résultats des autres équipes pour espérer rejoindre les 8e de finale grâce à un meilleur classement des 3e. Après une victoire du Maroc, les supporters ivoiriens s’en sont résumés à célébrer dans les rues d’Abidjan à cette qualification. Mais dit-on toujours que c’est une compétition qui commence à partir des matchs à éliminations directes. Jamais cela n’a été vrai dans l’histoire de la CAN. Après avoir fait tomber le champion d’Afrique en titre et le favori incontesté de cette 34e édition de la Coupe d’Afrique, le Sénégal sur tirs au but, les Éléphants récidivent en quart de finale. Face au Mali jugé comme l’une des formations à craindre grâce à sa belle génération de talents, les coéquipiers de Séko Fofana l’ont fait. Pourtant mené au score par un majestueux but de Nene Dorgeles après que les Aigles se permettaient même de rater un penalty en supériorité numérique suite à l’exclusion d’Odilon Kossounou. Ces Éléphants ne sont jamais morts. Disaient-ils : « un revenant n’est jamais effrayé ». Le sélectionneur par intérim, Emerse Faé et sa troupe ont trouvé la ressource au stade de la Paix de Bouaké de renverser le cours de la rencontre par les buts de Simon Adingra et Oumar Diakité. Un succès incroyable qui rend encore plus cette CAN comme celle la plus historique. Plus que jamais, le pays organisateur est favori à sa propre CAN.
le Mali encore décevant
Si les Éléphants sont vus comme des héros, ce n’est pas le cas des maliens. Jugés comme trop naïfs depuis plusieurs éditions, celles-ci ne sera pas la CAN de la maturité. Autant de talents et de potentiel pour encore tomber dans ses conditions. Les Aigles ont encore pêché dans l’absence de maturité. L’insouciance de la jeunesse et cette incapacité de savoir gérer un match où tout était favorable à eux. Tout cela en fait la grande déception de ces quarts de finale de la CAN 2023.
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Des Super Eagles intouchables
A quelques semaines de la CAN, la fédération nigériane de football déclarait par un membre du conseil exécutif l’envie de limoger le sélectionneur mais impossible parce qu’ils n’avaient pas l’argent pour le faire. Aujourd’hui, Jose Peseiro est en demi-finale de la Coupe d’Afrique. Le football va vite et les Super Eagles peuvent le confirmer. Redoutés par les individualités de leur secteur offensif et pas considérés comme un favori à cause de leur défense fébrile, ils sont en train de déjouer tous les pronostics. Seulement un but encaissé depuis le début de la compétition, les coéquipiers du meilleur joueur africain de l’année 2023, Victor Osimhen affichent sans doute le collectif le plus solide et le plus fiable dans ces phases à éliminations directes. Contre une Angola qui impressionnait par son attaque, le Nigeria a encore une fois montré une solidité impressionnante. Cette domination et cette maitrise dans cette rencontre en fait un candidat sérieux à la victoire finale avec la qualification la 15e fois de son histoire en demi-finale.
Le pragmatisme de la RDC
« Ce n’est pas la CAN des surprises mais celle du travail » disait Sébastien Desabre à l’annonce de l’opposition entre la RD Congo et la Guinée. Le technicien français n’a pas eu tort puisque son très bon travail a été validé par une qualification dans le dernier carré de la CAN. La performance aboutie des Léopards devant la Guinée est une grande prestation d’une équipe qui a signé sa première victoire dans cette compétition. Une montée en puissance qui vient au bon moment. Amenée par des leaders décisifs à l’image de Chancel Mbemba et Yoane Wissa, la RDC a confié son voisin la tâche de surveiller le fleuve parce qu’elle est en mission et compte rentrer le plus tard possible.
Les Bafana Bafana au rendez-vous
En demi-finale de cette CAN pour une première fois depuis 24 ans, l’Afrique du Sud est sans doute l’équipe la plus séduisante de ce carré d’as. Avec son ossature des Mamelodi Sundowns et son expérimenté sélectionneur champion d’Afrique en 2017 avec le Cameroun, les Bafana Bafana avancent lentement mais surement. Et quand dans le jeu, les choses ne se passent pas comme d’habitude à cause d’une formation cap-verdienne résistante, elle peut s’en remettre à son gardien spécialiste des tirs au but. Ronwen Williams a arrêté 4 des 5 tirs des Requins Bleus dans la séance de tirs au but. Jamais dans l’histoire des compétitions de sélections, cette performance n’a réalisé. Ce qui pourrait être un avantage psychologique pour les prochains matchs. Ne jamais se présenter face à ce gardien des Mamelodi Sundowns de 32 ans dans cet exercice.
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Cap-Vert, tomber les armes en main
Pour la première 4e participation à la CAN, le Cap-Vert réussit à rejoindre les quarts de finale comme en 2013. La campagne de cette belle équipe est réussie en étant l’une des belles sensations de cette édition en Côte d’Ivoire. Tombés à cause des tirs au but, les Requins Bleus sont éliminés avec beaucoup d’espoir pour les prochaines échéances.
