Deuxième du groupe F, la Tanzanie va jouer sa qualification pour la CAN 2023 face à l’Algérie. Une occasion pour l’entraîneur des Taifa Stars, Adel Amrouche, de retrouver son compatriote, Djamel Belmadi. Alors qu'il était sélectionneur du Botswana, Amrouche a eu un accrochage avec Belmadi. Et il n’est pas prêt de l’oublier.
Adel Amrouche n’apprécie guère Djamel Belmadi. Et il ne le cache pas. Le sélectionneur de la Tanzanie n’a pas du tout apprécié les propos de son compatriote à son encontre. L’incident remonte en 2019, lors des qualifications à la CAN 2019. Amrouche était alors à la tête du Botswana. « J'ai eu une très mauvaise expérience, pas à propos du match mais de l'attitude arrogante de l'entraîneur. Il n'était ni amical ni professionnel… ne me respectait pas et ne respectait pas l'équipe nationale du Botswana », assène le technicien algérien.
Il poursuit : « Il a monté le public algérien contre moi quand il leur a dit que j'avais demandé aux joueurs d'utiliser des tactiques brutales et ce n'est pas vrai ».
Les deux sélectionneurs vont d'ailleurs se retrouver septembre prochain pour la 5éme journée des éliminatoires de la CAN 2023. La Tanzanie se rendra en Algérie pour tenter de décrocher sa qualification. Les Taifa Stars sont actuellement deuxièmes du groupe F avec 6 points, à égalité avec l’Ouganda. Malgré son accrochage avec Belmadi, Amrouche reste toujours attaché à son pays. « Ce sera difficile pour moi, surtout quand j'entendrai l'hymne national. Vous ressentez un grand effondrement, mais quand le coup de sifflet commencera, tout changera. »
Face aux Fennecs, il jouera tout de même pour la gagne. « Je suis nouveau et je vais pousser pour changer l'attitude des joueurs, être déterminé à me battre contre n'importe quelle équipe. J'ai signé un contrat à long terme pour aider à construire et développer la nouvelle génération de joueurs, et pour mettre en place des parcours et des philosophies. »
En plus de son accrochage avec Djamel Belmadi, Adel Amrouche a été impliqué dans un autre incident. Alors qu’il était sélectionneur du Kenya, l’Algérien a été suspendu 12 mois par la CAF pour avoir prétendument craché sur un quatrième officiel lors d'un match de qualification aux Comores. Ce que dément le technicien. « La Caf m'a banni pour quelque chose que je n'ai jamais fait mais j'ai gagné mon procès contre eux et j'ai pu reprendre le terrain après un combat de deux ans ». Suite à un appel, sa suspension a été réduite à six mois.
Mais son aventure avec l’équipe nationale du Kenya s’est très mal terminée. Amrouche a engagé des poursuites judiciaires contre la Fédération kenyane de football (FKF) pour licenciement abusif. En octobre 2019, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a tranché en sa faveur, lui accordant une indemnité d'un million d'euros. « La FKF m'a laissé tomber après cette interdiction, ils ne m'ont pas aidé, s'insurge t-il. Ils m'ont chassé de chez moi et ont pris ma voiture, ils ont arrêté mon salaire. »